Burkina Faso: Le ministre Sankara appelle à « mettre fin à l’incivisme » dans la gestion du foncier

Autour de plusieurs journalistes représentant une dizaine de médias et ce durant 02h40 minutes, le ministre du développement urbain, de l’habitat et de la ville, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, a décliné le travail abattu par son département au cours de l’année 2021. C’était le jeudi 23 décembre 2021 à Ouagadougou.

Pour ce déjeuner de presse, il s’est agi non pas de verser dans la magie des chiffres mais plutôt d’indiquer la marche entreprise par le Gouvernement pour « désamorcer la fameuse bombe sociale » liée à la gestion du foncier. Certes, sept (07) structures (Secrétariat permanent du logement, Direction générale de l’urbanisme, direction générale du contrôle, direction générale de l’architecture, ACOMOD, CEGECI, SONATUR) ont passé en revue les résultats atteints au cours de cette année, avec des données à l’appui mais pour Me Sankara, il est impératif de « rester dans la continuité de l’Etat en mettant un accent particulier sur l’exécution des grandes décisions et le respect de la règlementation ».

Dans ce sens, poursuivra le ministre, « pendant qu’on règle le passif, il est inadmissible d’accepter qu’on crée une nouvelle impasse » dans la gestion du foncier.

Au titre des réformes foncières, le ministre Sankara s’est voulu ferme et rassurant : « Nous devons mettre fin à l’incivisme dans le foncier. L’Etat va s’assumer dorénavant dans la gestion foncière en poursuivant les réformes enclenchées ». C’est pourquoi, le premier responsable a sollicité la presse autour « des actions musclées en vue » et ce au nom de l’intérêt du peuple ». D’ores et déjà, les résultats de la commission chargée d’analyser les demandes de validation des projets immobiliers sont connus et les acteurs seront incessamment situés.

A propos du logement décent, le ministère fait le constat de la faible accessibilité des burkinabè au logement décent. La seconde phase du programme national de construction de logements va débuter en juillet prochain avec de nouvelles ambitions plus réalistes et des modalités plus flexibles. Et au ministre de rassurer qu’avec ce processus et celui de la restructuration en cours, « de nombreux burkinabè auront accès à un habitat décent et ce à des conditions très étudiées ».

Avant de clore ce grand oral avec la presse, le ministre Sankara a salué l’action des partenaires que l’UEMOA, l’ONU-HABITAT, l’UA à travers SHELTER Afrique et l’ensemble des promoteurs immobiliers du Burkina Faso.

DCPM/MDUHV