Inégalités sociales : 20% des plus riches détiennent 44% des richesses selon un rapport commandité par l’Ong Oxfam

Le présidium de lors de la présentation du rapport le 3 novembre 2021. Photo : bendre.bf

Le 3 Novembre 2021, l’ONG Oxfam en collaboration avec l’Association de journalistes Burkinabé (AJB) et le Centre d’étude et de recherche en Finances publiques (CERA-FP) a organisé une conférence publique au Centre national de presse Norbert Zongo sur  les inégalités dans les pays membres de la CEDEAO en particulier le Burkina Faso.

Présenté par le représentant du directeur Pays de l’ONG Oxfam, Issiaka Ouandaogo, le rapport révèle que la pandémie à Coronavirus a impacté négativement l’économie ouest africaine. Selon le rapport, l’Afrique de l’Ouest a perdu 48,7 milliards dollars de PIB et une perte de 7 millions d’emplois en 2020. Pour preuve, les enquêtes menées dans huit pays démontrent que plus de 60% des citoyens ont perdu de revenus ou du travail à cause du COVID-19. Cette situation n’est pas sans conséquence, les Etats étant déjà endettés.

Le service de dettes, selon le rapport, a absorbé en moyenne 61,7% de recettes publiques en Afrique de l’Ouest dont 53,7% au Burkina Faso.

Le pays des Hommes intègres en termes de lutte contre les inégalités a connu une avancée depuis les années 1990. Il est classé 9e au plan ouest africain sur les 16 pays membre de la CEDEAO. 22,9% du budget de l’Etat burkinabé est alloué à l’éducation. Ce qui est une avancée. Contrairement à l’éducation, il est alloué à la santé 10,7% du budget. Le pays est donc en deçà de l’objectif de 15% en Afrique de l’Ouest. En milieu rural, 47,4% de la population vit dans la pauvreté selon Oxfam. Les inégalités restent donc criardes. 20% des plus riches détiennent 44% des richesses.

Le rapport donne des directives pour pallier ces inégalités. Il s’agit, entre autres, d’augmenter les dépenses en santé, les dépenses en protection sociale et celles de l’agriculture dans le budget national.  Oxfam appelle également les dirigeants africains à analyser les perspectives d’un allègement significatif de la dette.

Beli Yaro (stagiaire)

 

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