Recherche scientifique : Aicha Sawadogo thèse sur l’amélioration du koura koura

Dr Yamkaye Aïcha Sawadogo a été declarée digne du grade de docteure de l'Université Joseph Ki-Zerbo avec mention très honorable. @bendre.bf

 

 

L’étudiante en fin de cycle, Yamkaye  Aïcha Sawadogo, a soutenu sa thèse de doctorat le vendredi 28 mai 2021 à l’Université Joseph Ki-Zerbo (Ouagadougou). Le jury, après en avoir délibéré, l’a déclarée digne du grade de docteure en Biochimie et microbiologie avec mention très honorable.

Etude et amélioration des procédés technologiques, caractérisation nutritionnelle et microbiologique du koura koura au Burkina Faso. C’est le thème abordé par l’étudiante Yamkaye Aïcha Sawadogo au cours de ses études doctorales menées au Laboratoire de Biochimie et immunologie appliquée (LABIA) de l’Unité de formation et de recherche en Sciences de la vie et de la terre (SVT) logée à l’Université Joseph Ki-Zerbo (Ouagadougou).

Ses travaux prouvent que la consommation des galettes d’arachide ou koura koura est faite par toutes les tranches d’âge. Les plus grands consommateurs se recrutent parmi les jeunes. L’étude montre que le produit contient des nutriments essentiels comme des protéines, des lipides et glucides. La thèse signale que le koura koura a une teneur en minéraux comme le calcium. C’est un aliment de choix dans la lutte contre certaines maladies, note l’étude.

Mais les galettes d’arachide contiennent une teneur assez élevée en aflatoxine définit par  la doctorante comme une toxine produite par des moisissures. “Cette toxine peut causer d’énormes problèmes sur la santé du consommateur à travers notamment le cancer de foi, une dépression du système immunitaire. Au niveau des enfants, cela peut provoquer le problème de croissance”, confie la nouvelle docteure en Science de la vie et de terre, option Biochimie et microbiologie.

De bons résultats

L’impétrante  Sawadogo appelle les productrices du koura koura à observer des règles d’hygiène dans le processus de production. Elle suggère aux pouvoirs publics d’utiliser les galettes d’arachide dans la lutte contre la malnutrition.

Dr Yamkaye Aïcha Sawadogo a été declarée digne du grade de docteure de l’Université Joseph Ki-Zerbo avec mention très honorable.

Les membres du jury de thèse ont félicité et encouragé Dr Yamkaye Aïcha Sawadogo à poursuivre ses recherches sur ce produit de grande consommation. L’un des rapporteurs, le professeur titulaire à l’Université d’Abomey-Calavi (Benin), Lamine Saïd Baba-Moussa,  a noté que les travaux de l’étudiante d’une originalité certaine dans la mesure où le thème de la  recherche parait à la fois simple et complexe. “Ces galettes d’arachide que vous appelez chez vous koura koura sont consommées partout en Afrique. Il y a des contaminations par des moisissures et des aflatoxines”, observe l’universitaire béninois. Le directeur de thèse, le professeur titulaire burkinabè, Aly Sawadogo, a salué son étudiante pour son courage et sa patience dans la conduite de cette étude qui a abouti aujourd’hui à ” de bons résultats”.

Selon la candidate, l’intérêt de cette étude est “d’attirer l’attention des consommateurs du koura koura sur les dangers qu’ils encourent et de relever les nutriments contenus dans ce produit”. Pour obtenir des galettes d’arachide propre, Dr Aïcha Yamkaye Sawadogo conseille aux productrices de trier les arachides pour sélectionner les meilleures et de bien nettoyer le moulin avant de procéder au au broyage. Elle invite les consommateurs de préférer les galettes d’arachide contenant des épices et feuilles (la menthe, le gingembre, etc.) à celles naturelles.

 

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