Rédiger un article Choisissez le format de votre l'article Article normal Image Video Titre de votre l'article Vous pouvez insérer un résumé Rédigez votre article ici Visuel Texte <strong>« La question ethnique doit être abordée avec beaucoup de prudence ». C’est une mise en garde du Pr Jean Marc Palm,</strong> <strong>Directeur de recherche au CNRST. Et pourtant, ce chercheur burkinabè, ancien ministre des relations extérieures du Burkina Faso a accepté de nous en parler, car, dit-il, « je reconnais avec vous que c’est une question sérieuse qui refait surface avec acuité dans notre pays ». Surtout, ajoute-t-il, «</strong> <strong>avec les marches organisées par des ressortissants de certaines localités, pour soutenir tel ou tel de leur « fils », en butte à la justice, sous tendues par cette idéologie nauséabonde : l’ethno centrisme ».</strong> <strong> Il fallait donc en parler et le Pr Palm a accepté de se prêter à cet exercice, mettant les pieds dans le plat, mais avec la manière. Remontant depuis l’histoire colonial, ce chercheur, membre fondateur du MPP, le parti au pouvoir, montre dans cette interview comment la question identitaire est apparu au Burkina, comment les différents régimes qui se sont succédés l’on abordé et propose en définitive des pistes de solutions afin d’aller vers la construction d’un véritable Etat nation qui d’après lui est un travail de longue haleine. Compte tenu de la longueur de l’interview, nous vous avions proposé une première partie la semaine dernière. Comme promis donc, voici la suite de l’interview. </strong> <strong>A la lumière de tout ce que vous venez de développer, on peut déduire donc que l’ethnicisme et le régionalisme que certains de nos concitoyens dénoncent ne datent pas d’aujourd’hui ?</strong> L’ethnicisme et le régionalisme apparaissent comme des moyens de lutte politique utilisés selon les intérêts du moment. Quand les circonstances l’imposent, les opposants d’hier s’entendent, voire s’associent. Cela me fonde à dire que l’opposition Est-Ouest n’exprime en réalité qu’un sentiment de particularisme et une volonté de chaque région de défendre son droit au développement. Pour ce faire, chacune veut être équitablement représentée au pouvoir central. Elle n’a jamais véritablement reflété une volonté séparatiste. Cependant, la question ethnique doit être abordée avec beaucoup de prudence. C’est pourquoi, à l’indépendance, le problème fondamental qui se posait aux nouvelles autorités était : comment réussir à construire une nation « une et indivisible » en situation pluriethnique ? <strong>Les dirigeants de l’époque ont-ils réussi ou échoué à édifier cette nation « une et indivisible » ?</strong> Ce qui est certain, c’est qu’à l’indépendance, le but fondamental que se sont fixées les nouvelles autorités du pays était l’édification de l’Etat-nation dans les limites territoriales léguées par la colonisation. Les moyens utilisés ont été la conservation du nom du pays hérité de la colonisation et l’imposition du parti unique. Du multipartisme sous la colonisation, on aboutissait au monopartisme. Le nom Haute-Volta préservait la cohésion et l’unité nationale en ce qu’il n’était issu d’aucune des soixantaines d’ethnies du pays. Le recours à une dénomination exogène favorisait une synergie des forces centripètes en faveur de la construction de l’identité voltaïque d’autant plus que la nation à édifier visait à inculquer la conscience d’une communauté de destin. Le parti unique, le RDA en l’occurrence, poursuivait entre autres, les mêmes objectifs. Il était censé exprimé l’unité de la nation en construction contre les forces de ségrégation qui résulteraient d’organisations politiques à base tribale et régionale. Cela n’était pas dénué de tout fondement, parce que le colonisateur avait suscité et créé des partis politiques d’essence ethnique et régionaliste. <strong>Ah bon ? Sur quoi fondez-vous cette assertion ?</strong> L’Union Voltaïque (UV) est le cas le plus patent, car, créée pour faire pièce au RDA par la chefferie traditionnelle <em>moaaga</em> avec l’aide active du haut clergé catholique et de l’administration coloniale. Le parti unique devait être le principal levier de l’intégration, parce que, selon ses dirigeants, il n’y avait pas en Afrique des oppositions d’intérêts. C’est pourquoi le président Maurice Yaméogo pouvait se permettre de dire, lors des élections municipales de 1960 : « l<em>’unité politique du pays ne saurait être ébranlée par le fait de quelques</em> <em>mécontents</em> (les opposants) » pour rejeter les listes des partis d’opposition. Le parti, qui, sous la colonisation était un parti de militants, un parti où l’on entrait pour agir et prendre des risques, se mit à grossir à toute vitesse à l’indépendance jusqu’à recouvrir presque toute la population. Officiellement, les différences d’appartenance ethnolinguistiques entre citoyens et militants du parti étaient occultées. En réalité, l’Etat a pu se maintenir et survivre sans grandes déchirures parce qu’il a su prendre en considération les différences dans le partage du pouvoir, selon des logiques clientélistes. Les identités ethniques ne se politisent que lorsque l’Etat les politise en les niant ou en les réprimant. C’est le cas de l’Ivoirité en Côte-d’Ivoire. Cependant, je dois ajouter que tout parti unique n’est pas nécessairement l’expression d’un mouvement national. Il apparait souvent un hiatus entre le discours officiel et les actes… <strong>On va aller au cas par cas, si vous le permettez. Comment se manifestait « l’ethnicisme » sous la 1ere république?</strong> Maurice YAMÉOGO, arrivé au pouvoir dans des conditions calamiteuses, qui se posait en défenseur de l’Ouest, à la recherche d’une assise politique, commença par obliger les maisons de commerce étrangères (SCOA, MONOPRIX, etc.) installées à Bobo-Dioulasso, à déménager à Ouagadougou, qui était à l’époque dépourvue de grands magasins. En décembre 1965, il tança vertement les populations, particulièrement les marabouts, de Bobo-Dioulasso au cours d’un meeting. Les hommes politiques de l’Ouest œuvrèrent activement à sa chute. Cette situation entraîna des frustrations, qui, au fil des ans, firent naître des velléités sécessionnistes. En 1977, des hommes politiques du RDA et du Parti du Regroupement Africain (PRA), créèrent le Mouvement Autonomiste de l’Ouest (MAO) dont les objectifs affichés étaient la création d’un Etat, la République du Kénédougou. Ils reprenaient la revendication de Nazi BONI en 1954. La crise semble n’avoir été qu’un coup de semonce des élites politiques de l’Ouest à l’endroit du pouvoir central, particulièrement de leurs camarades de parti de l’Est, afin qu’une plus grande attention soit accordée à leur région qu’ils estimaient délaissée. Elle rappelait aux autorités la fracture que connaissait le pays et qui pouvait conduire à des déchirures profondes. La lutte au sein du RDA était parfois posée sous le prisme identitaire. C’est sous cet angle que certains voyaient l’affrontement entre Gérard Kango OUÉDRAOGO et Joseph OUÉDRAOGO dit « Joe Weder ». L’opposition concernerait Ouagadougou et le Yatenga, dont un ressortissant ne devait jamais accéder à la plus haute fonction de l’Etat. Les conséquences ont été, en partie, l’impossibilité du choix d’un candidat RDA aux élections présidentielles, de 1978, le dévolu jeté sur LAMIZANA et la scission survenue avec le « Front de refus RDA » de Joseph Ouédraogo. Il est arrivé qu’un homme politique use ouvertement de cet argument lors des élections présidentielles. Le même Joe Weder n’a pas hésité pendant les élections de 1978 à demander aux populations <em>moose</em> de ne pas voter, au deuxième tour, un non-<em>Moaaga</em>, LAMIZANA en l’occurrence. Les oppositions au Conseil National de la Révolution, CNR, directoire de la Révolution d'août 1983, semblent avoir été suscitées, entre autres, par l’appartenance ethnique de son président, un Peul : feu le Capitaine Thomas SANKARA! Les marches organisées par des ressortissants de certaines localités, pour soutenir tel ou tel de leur « fils », en butte à la justice, sont sous tendues par cette idéologie nauséabonde : l’ethno centrisme… <strong>Les questions climatiques ont également compliqué la question identitaire dans notre pays…</strong> C’est vrai. En 1973-1974, la grande sécheresse a engendré des migrations du Centre, du Plateau central, du Nord et du Sahel vers l’Ouest et le Sud-Ouest plus arrosées et aux terres plus fertiles. Une telle situation n’est pas sans conséquence sur la coexistence pacifique entre ces différentes populations. Des conflits entre ces groupes sociaux culturels sont fréquents et se cristallisent autour de la gestion des terres. Les conflits fonciers, notamment entre agriculteurs/éleveurs, se développent autour des questions identitaires nouvelles. Les affrontements entre « autochtones » et « allogènes » sont de plus en plus récurrents. Dans les années 1990, le Sud-Ouest a connu une nouvelle vague de migrants. Ce sont de jeunes gens attirés par l’orpaillage. Or, les populations autochtones ont de l’or des considérations négatives. Aussi, elles ne faisaient pas de sa recherche une priorité. C’est pourquoi ce métal n’est pas exploité à des fins d’enrichissement personnel. Alors, de nombreuses personnes étrangères deviennent de nouveaux riches au détriment des populations locales, qui, culturellement ne s’intéressent pas à l’or. Dans un contexte de pauvreté, une telle situation est la base de la cristallisation des sentiments identitaires et de l’émergence de différends entre migrants et autochtones. Le retour de nos ressortissants de Côte d’Ivoire amplifia le communautarisme avec ceux qu’on appelle les « <em>diaspos</em> ». Ils sont perçus, par de nombreux Burkinabè comme les responsables de beaucoup de maux au pays. Ce qui est totalement faux. Le vrai problème réside dans la différence de culture. <strong>L’on se rend compte que le phénomène identitaire est omniprésent dans la vie politique du pays depuis des décennies. Comment la question a été traitée sous la Révolution démocratique et populaire (RDP)…</strong> Dans le but de créer une nouvelle citoyenneté, la RDP entreprit de lutter contre les particularismes ethniques. Le nouveau projet de société visait à universaliser l’homme issu des ethnies voltaïques. Dans cette logique, les autorités supprimèrent la mention « ethnie » sur la carte d’identité nationale dès 1984. Dans la même année, le nom du pays fut changé, nom forgé à partir des trois principales langues du pays : le <em>Moore</em>, le <em>Djula</em> et le <em>Fulfulde</em>. Burkina Faso dérive en effet des expressions <em>Burkina</em> du <em>Moore</em>, <em>Faso</em> du <em>djula</em>. L’adjonction du suffixe <em>bè en fulfulde, </em>donne la nationalité des anciens Voltaïques. De même, l’hymne national, anciennement dénommé « Fière Volta », devint le <em>Dytanié</em> (l’hymne de la victoire en <em>lobiri). </em> En utilisant les trois langues nationales les plus parlées et même celle d’une minorité, les nouvelles autorités affichaient leur volonté de ne privilégier aucune ethnie. Elles minimisaient ainsi les frustrations des nombreuses ethnies du pays. Parallèlement, une politique de décentralisation aboutit à une réorganisation spatiale qui regroupait les grands groupes ethniques de chaque région. Le pays fut divisé en provinces dont les dénominations se fondaient sur les noms de règne de fondateurs des royaumes et chefferies précoloniaux, mais aussi sur des hydronymes, des toponymes et des lieux de cultes anciens. Vous avez par exemple le Kadiogo, la Bougouriba, le Noumbiel, l’Oubritenga, etc.). L’utilisation des données politiques, linguistiques, sociales et culturelles endogènes répond à un souci de souveraineté par rapport à l’ancienne puissance coloniale et d’authenticité qui permet aux populations de se réapproprier leur histoire. Le pouvoir reconnaissait ainsi leurs particularités tout en les fondant dans un ensemble. Il faut pourtant reconnaître que cette politique peut présenter des dangers en ce sens qu’elle engendre, dans certains cas, le réveil des vieux démons des particularismes locaux, ethniques ou régionaux. De nombreuses localités exigent d’être érigées en provinces sous des prétextes les plus divers. Le risque est grand, que par clientélisme, le pouvoir ne cède à ces revendications. Les conséquences seraient la création d’entités administratives peu viables et la résurgence des rivalités anciennes entre populations voisines, parfois d’une même ethnie. <strong>Quelle a été la politique en la matière sous la IV<sup>e</sup> République ?</strong> La IV<sup>e</sup> République a poursuivi la même politique dans ce domaine. Elle l’a renforcée en créant en 2001, 13 régions. Mais, certaines provinces ont difficilement accepté de cohabiter avec d’autres, dans une même région. Le cas le plus connu est celui de Pô qui ne veut pas être dans le Centre-Sud avec les <em>Moose</em> et les Bissa et, Manga comme capitale. D’autres cas de contestations existent, quoique moins bruyantes. Elles peuvent éclater à tout moment, pourvu que la situation s’y prête. <strong>De nombreuses personnes se plaignent de plus en plus, notamment à l’ouest du pays. Ces derniers estiment que l’ouest, notamment Bobo Dioulasso est complètement délaissé. Quelles peuvent être les conséquences de telles plaintes ?</strong> De nos jours, l’Ouest se sent toujours délaissé et pointe un doigt accusateur sur le pouvoir. Les populations de cette région sont convaincues que les militants d’un même parti politique sont divisés afin de dominer la région. Elle ne se sent pas suffisamment représentée au niveau décisionnel. Par ailleurs, l’implication fréquente des personnalités traditionnelles morales de Ouagadougou dans la résolution de certains problèmes politiques, heurte la sensibilité de nombreux citoyens qui y voient un déni de la République. Ils auraient préféré le recours aux institutions républicaines. Les associations communautaires, qui se veulent d’entraide, cachent bien souvent des objectifs politiques et sont utilisées à des fins électoralistes. Les élections récentes (présidentielles, législatives et municipales) ont conduit à une recrudescence du repli identitaire. L’ethnie, la région ont été des arguments servis comme atouts, surtout lors des élections de proximité (législatives et municipales). Les conséquences ont été les drames vécus pendant la mise en place des exécutifs locaux en 2016. Ces dérives ne permettent pas l’approfondissement de la démocratie. Elles l’affaissent au contraire. <strong>Face à cette situation explosive que nos autorités semblent banaliser, quelles perspectives entrevoyez-vous ?</strong> D'emblée, il s'impose de prendre conscience du phénomène et ne pas le minimiser ; parce que l’œuvre de construction nationale demeure sous la menace des forces centrifuges, au premier rang desquelles on peut redouter le repli identitaire et le régionalisme. Cette prise de conscience permet d’œuvrer à l’édification d’un Etat de droit légitime et stable dans lequel toutes les populations se reconnaissent. Cela participe également à la construction d’une identité nationale. Les intellectuels ont un grand rôle à jouer dans ce combat. Ils ne devraient pas sacrifier sur l’autel des intérêts immédiats et individuels. C'est pourquoi, l'action d'endiguement du problème doit démarrer dès le berceau, avec les enfants ; l’école devant ainsi se poser en creuset de la Nation! Pour ce faire, il faut y inculquer aux élèves, une conscience nationale à partir de l’histoire du pays ; d'où il s'impose que les programmes scolaires doivent s’adapter à la situation, en mettant l'accent sur des valeurs comme : la confiance mutuelle, la tolérance, l’acceptation de la différence, la solidarité, l’égalité, la justice, l’équité, le respect de l’autre, la cohabitation pacifique. Ici, il faut également puiser dans la sagesse populaire. La dimension pédagogique de cette sagesse était omniprésente dans la vie de tous les jours. Le contenu de l’éducation traditionnelle dérivait de la société et du milieu ambiant. Les valeurs transmises par cette éducation étaient celles jugées utiles à la cohésion sociale et aux bonnes relations entre les membres de la communauté. Comme l’avait dit feu Léopold Sédar SENGHOR, la sagesse populaire est « <em>un mode de vie qui se réalise par la société et avant tout, à l’intérieur de chaque individu ».</em> <strong><em> </em></strong> <strong>En attendant que cela soit introduit dans les curricula, que peuvent ou que doivent faire nos autorités actuelles pour renforcer le sentiment d’appartenance à la même nation ?</strong> Les autorités doivent conduire une politique de développement équitable des différentes régions afin que les populations du pays se sentent sur un pied d’égalité. Aucune partie ne doit se sentir délaissée. Pour ce faire, elles doivent abandonner la politique d’affection (famille, régions, religions, ethnies) pour celle de compétences et du mérite. L’arbitraire et l’informel doivent prendre fin dans la gestion du pays afin que l’idée de l’Etat soit restituée avec les principales valeurs que sont la vertu, la citoyenneté et le patriotisme. En outre, une ouverture du débat s’impose ainsi que la transparence dans la gestion de la chose publique, la liberté d’opinion et de son expression, c’est-à-dire le droit à la différence. Cela mettrait des garde-fous à toute centralisation excessive de la pensée, du pouvoir et des richesses. Dans ce sens, la décentralisation initiée depuis quelques années devrait être poursuivie, renforcée et améliorée afin que les populations prennent véritablement en mains leur avenir et que les différentes régions du pays se développent de manière équitable et harmonieuse. Dans ce combat, le recours à des valeurs traditionnelles, comme la parenté à plaisanterie doit être exploré. Cela pourrait permettre de régler pacifiquement de nombreux conflits à caractère identitaire. Enfin, il faut aussi sanctionner ceux qui utilisent ce genre d’arguments parce qu’ils mettent en danger la cohésion nationale et la sécurité du pays. Pour ce faire, un arsenal juridique doit être mis en place. <strong>Nous allons nous arrêter là. Avez-vous des éléments à ajouter pour conclure sur ce sujet?</strong> Le repli identitaire à des origines historiques, se situant à la colonisation où, pour mieux régner, le colonisateur n’hésitait pas à diviser les diverses ethnies de notre pays ; recourant aux rassemblements en groupes ethniques quand ses intérêts l’exigeaient. L’illustration de cette manipulation des ethnies transparaît à travers l’histoire mouvementée de la Haute-Volta de 1919 à 1932, et dans la turbulence politique de 1947 ! Paradoxalement, ces avatars de la colonie ont montré l’attachement des populations à leurs liens historiques, sur lesquels s’était greffée la communauté de destin ayant pour socle la communauté de territoire, lequel espace a été déterminé depuis la colonisation ! En effet, les luttes pour la reconstitution de la colonie de Haute-Volta, avaient permis l’émergence d’un « sentiment national ». Malheureusement, le combat pour la renaissance de la colonie, était venu occasionner des velléités séparatistes ; en ce sens que les hommes politiques de l’Ouest avaient voulu en 1954, que la Haute-Volta fût une colonie des <em>Moosé</em> et apparentés, tandis que les non-<em>Moosé </em> resteraient ivoiriens ou auraient leur territoire autonome! Cet épisode de l’histoire coloniale et la politique ethnique du colonisateur, ont eu des répercussions sur l’œuvre de construction de la Nation entreprise par les pouvoirs postcoloniaux. Cet effort de construction de la Nation, reste de nos jours encore, sous la menace potentielle des forces centrifuges, au premier rang desquelles figurent l’ethnocentrisme et le régionalisme! Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la pérennité de l’identité nationale devrait prendre en compte les particularismes identitaires, faisant de la construction de l'identité nationale, une œuvre collective de longue haleine! <strong> </strong> Ajouter une image à la Une de votre article Enregistrer l'article