16e édition de Ciné droit libre : Le top départ donné ce 4 décembre
La 16ème édition du festival Ciné Droit Libre (CDL) s’est ouverte le samedi 04 décembre à Ouagadougou à l’Institut français et s’étend jusqu’au 11 décembre 2021. L’activité se tient sous la présidence de Cheikh Tidiane Gadio, vice-président l’Assemblée nationale du Sénégal et ancien ministre des affaires étrangères de son pays et le parrainage des artistes Alpha Blondy et Youssoufa.
Cette année, CDL se tient sous le thème : « Quels futurs pour nos enfants ? » Des expositions, des projections de film-documentaires suivies de débat, des débats démocratiques, un concours d’art oratoire, des activités grand public dans les quartiers populaires, des espaces enfants, master class, des concerts…le programme est alléchant pour l’édition 2021.
Selon le coordonnateur du festival, Abdoulaye Diallo, le chemin parcouru fut long et aujourd’hui, Ciné Droit Libre a muri. A l’écouter, le thème choisi pour cette édition engage toute la société. Quel monde lèguera-t-on à nos enfants ou quels enfants laissera-t-on au monde de demain, interroge le coordonnateur en guise de propos introductif sur le thème qui reste d’actualité surtout dans ce contexte national et international marqué du sceau terrifiant des attentats terroristes radicaux où « des milliers d’enfants sont jetés dans la rue sans possibilité de revoir leurs parents ou de retrouver le chemin de l’école. »
« L’Afrique souffre. Parfois atrocement »
Cheikh Tidiane Gadio, l’invité spécial de cette 16e édition a souligné que « le continent africain souffre. Parfois atrocement. Il a appelé les Africains et les amis du continent à ne pas partager les logiques fabriquées dans les laboratoires et mettant en avant des taux de croissance. Plusieurs pays africains sont confrontés à des attaques lâches menés des lâches qui préfèrent poignarder nos Etats dans le dos. »
Pour le parlementaire sénégalais, il est vrai que les organisateurs du festival ont employé le vocable « futurs au pluriel mais nous devons nous imposer un seul Futur : un futur radieux. En lieu et place d’un futur catastrophique. »
Cheikh Tidiane Gadio appelle les chefs d’Etat africains à trouver une solution aux problèmes des jeunes. « Les dirigeants africains sont en rupture avec la jeunesse africaine. La déferlante jeunesse africaine arrive. Elle gronde. L’Afrique a trahi sa jeunesse. L’une des principales priorités de ce continent, c’est le leadership », constate-t-il. L’invité spécial de cette 16è édition de Ciné Droit Libre a identifié trois axes prioritaires sur lesquels le continent dit agir pour se développer. D’abord l’alimentation. « C’est honteux que ce soit des gens d’autres pays comme la Thaïlande qui travaillent pour nous nourrir », s’indigne l’ancien ministre des affaires étrangères du Sénégal. Pour lui donc, la priorité n°2 pour le continent doit être l’éducation et la 3e priorité, c’est la santé.
Initié par Abdoulaye Diallo, Luc Damiba et Gédéon Vinc, trois jeunes activistes burkinabè, ce festival s’est imposé depuis 2005 comme un cadre de promotion de la liberté d’expression pour tous.
Un hommage appuyé a été rendu à l’ancien président ghanéen Jerry Rawlings et à l’homme de culture Amobé Mevegué, tous deux ont participé aux éditions passées de Ciné Droit Libre. « C’étaient de grands soutiens du festival depuis des années », a indiqué Abdoulaye Diallo. Des tableaux à leur effigie ont été offerts par l’artiste-peintre burkinabè Deris.
Aya Ouédraogo