Burkina Faso : Le commandement militaire se rajeunit
Après l’attaque du détachement de gendarmerie d’Inata dans le soum au Sahel du Burkina Faso, le président du Faso, Roch Kaboré a annoncé des actions fortes au sein de l’armée. Ces derniers jours, il a signé deux décrets nommant de jeunes officiers supérieurs dans les régions et à Ouagadougou. Du côté de la police nationale, c’est le statut quo ante. Pas de changement pour l’instant.
Les trois régions militaires du Burkina Faso ont de nouveaux chefs. A la première région militaire, le lieutenant-colonel Didier Yves Bamouni a été nommé commandant. Le lieutenant-colonel Wilfried S. Ouédraogo est le commandant de la 2ème région militaire. La 3ème région militaire sera commandée par le lieutenant-colonel Paul Henri S. Damiba. Cet officier a publié ces derniers mois un ouvrage sur les groupes armés terroristes dans la bande sahélo-saharienne. Les forces spéciales créées officiellement courant juin 2021 ont pour commandant le lieutenant-colonel Roméo Ouoba. Le colonel Adam Néré est le nouveau chef de la division opérations de l’état-major général des armées. Le lieutenant-colonel Evariste Stéphane Somé quant à lui est son adjoint. L’ancien ministre des Sports sous la Transition, le colonel David Kabré a été porté à la tête du Groupement central des armées (GCA).
Du côté de la Gendarmerie nationale, des nominations ont également été opérées. Plusieurs jeunes officiers supérieurs ont été promus. Une légion spéciale y a été créée et sera sous le commandement du lieutenant-colonel Evrard Somda. La gendarmerie nationale participe fortement à la lutte contre le terrorisme aux côtés des autres corps de l’armée nationale.
Des corps paramilitaires comme la police nationale jouent eux-aussi un rôle important dans la lutte contre le terrorisme. Mais les derniers changements opérés par le chef de l’Etat ne touchent pas encore cette institution.
Ces nominations interviennent quelques semaines après l’attaque terroriste d’Inata. L’année 2021 a été marquée par plusieurs attaques terroristes dont la plus emblématique est celle de Solhan dans le Sahel où plus de 100 civils ont été froidement abattus en une nuit par des terroristes. Ces tueries ont créé une onde de choc au sein de l’opinion. Des changements annoncés ont été opérés. Le chef d’état-major général des armées Moise Miningou a été remplacé. Son adjoint le Général Gilbert Ouédraogo a pris le commandement. L’armée de l’air et la gendarmerie nationale ont eu de nouveaux chefs. Le ministère de la défense nationale est dirigé par un officier supérieur, le général Barthelemy Simporé. Ces derniers changements permettront-ils d’avoir les résultats escomptés surtout sur le plan de la lutte contre le terrorisme ? C’est tout ce que nous souhaitons.
Aya Ouédraogo
