Burkina Faso : 1 299 enfants décédés de malnutrition en 2020

Au Burkina Faso, plusieurs cas d’enfants souffrant de malnutrition ont été signalés et traités dans les différents centres de santé en 2020. L’Annuaire statistique du ministère de la Santé donne des détails.

Des milliers d’enfants au Burkina Faso ont souffert de la malnutrition en 2020. Selon l’Annuaire statistique du ministère de la santé, 208 956 cas de malnutrition aigüe ont été dépistés dans le pays l’année dernière. Des efforts conjugués des professionnels de la santé ont permis de guérir 14 338 enfants.

La malnutrition a emporté 1 299 enfants, selon les chiffres du ministère. Dans la région du Sahel, 481 enfants en sont décédés de cette maladie en 2020. Les régions du Centre-Sud, Centre-Ouest, Plateau Central enregistrent les plus faibles taux de décès liés à cette pathologie avec moins de 30 décès par localité. Les centres de santé de la région des Hauts Bassins ont connu 44 décès, 57 au Sud-Ouest et 76 dans la partie Nord du pays.

Au Centre-Nord, le nombre de décès d’enfants liés à la malnutrition est chiffré à 140 ; 158 à l’Est, respectivement 103, 63, 70 et 49 dans la Boucle du Mouhoun, les Cascades, le Centre et le Centre-Est.

Les chiffres sont élevés dans les régions du Sahel, du Centre-Nord, de l’Est, les localités plus touchées par le terrorisme avec pour corollaire des milliers de personnes déplacées internes pour l’essentiel des agriculteurs et éleveurs.

La Note sur la situation économique du Burkina Faso d’avril 2021 de la Banque Mondiale cite la pandémie de la Covid-19 comme l’une des causes de « l’insécurité alimentaire.  Entre juillet et août 2020, plus d’un ménage sur quatre était en situation d’insécurité alimentaire grave. Au total, près de la moitié des ménages enquêtés étaient en situation d’insécurité alimentaire modérée ou sévère. Au plus fort de la pandémie, en raison notamment de la réduction des revenus, de nombreux ménages n’arrivaient pas à joindre les deux bouts. (…). Une grande partie n’arrivait pas à satisfaire les besoins alimentaires. »

Fatim Traoré

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