Burkina Faso : 6 480 morts dans des accidents en six ans

Un accident à Ouagadougou. Photo : Burkina24

Comme le terrorisme, les accidents de la circulation emportent  plusieurs centaines de personnes chaque année au Burkina Faso. L’Office national de la sécurité routière (ONASER) appelle les populations à la prudence. Il a initié un atelier de formation au profit de 100 journalistes à Koudougou du 7 au 9 décembre 2021 sur la thématique de la sécurité routière.

De 2015 au premier trimestre de 2021, plusieurs milliers de personnes ont péri dans les accidents de la circulation au Burkina Faso. En 2015, 950 personnes en sont décédées. Le nombre total d’accidents enregistrés par l’Office national de la sécurité routière (ONASER) était de 19 743. L’année suivante, 878 usagers des routes sont morts des suites d’accidents  contre un nombre total d’accident de 18 386 en 2016.

Le décompte macabre s’est poursuivi en 2017 et 2018 avec respectivement 964 et 944 décès imputables aux accidents de la circulation. Une année plus tard, les chiffres n’ont pas baissé. Le nombre d’accidents était de 20578  avec 978 morts en 2019. Plus récemment en 2020, 20 871 accidents ont été constatés par les services compétents. Le nombre de décès est le plus élevé : 1060 personnes emportées.

L’année 2021 qui touche à sa fin ne sera pas en reste. Déjà au premier semestre, 706 personnes ont trouvé la mort dans 12 439 accidents.

Face à ces chiffres inquiétants, le Directeur général de l’ONASER, Adama Kouraogo invite les usagers de la route à adopter un comportement responsable en circulation. Il les appelle au respect des dispositions du Code de la route. A l’en croire, les accidents jouent sur le développement du pays. « On ne peut pas se développer si nous continuons de perdre autant de personnes dans des accidents de la circulation. L’insécurité routière constitue une perte sur le plan humain et sur le plan économique », indique le patron de l’institution nationale chargée de promouvoir la sécurité routière.

Adama Kouraogo appelle les motocyclistes à porter le casque. Le port du casque est une obligation depuis le 30 mars 1979. Mais jusque-là, l’Etat n’est pas parvenu à convaincre les citoyens sur la question. Pourtant, selon le DG de l’ONASER, « le port du casque est une nécessité vitale. Le port du casque devrait être naturel. »

Pourquoi tant de morts sur les routes

Nina B. Yaméogo est la directrice de la planification et de la promotion de la sécurité routière à l’ONASER. C’est elle qui a exposé les chiffres présentés plus haut. Elle situe les causes des accidents sur plusieurs points. Elle cite les dépassements dangereux, le non-respect et l’ignorance des règles qui gouvernent la circulation routière, les excès de vitesse, les manipulations de téléphones en circulation, les conduites en situation de fatigue et/ou d’ivresse. « Tous les usagers de la route doivent chercher à connaitre le code de la route. On ne doit pas tricher avec les règles de la circulation routière sinon la route va nous sanctionner. En plus du paiement des amendes en fonction de l’infraction et de la catégorie de l’engin mis en cause, il y a la sanction de la route qui peut vous envoyer soit à l’hôpital et/ou au cimetière », interpelle la directrice de la planification et de la promotion de la sécurité routière à l’ONASER.

En dehors de l’imprudence de plusieurs usagers de la route, les accidents peuvent s’expliquer par l’état des routes. Plusieurs voies ne sont pas adaptées ou sont en mauvais état et ne consacrent pas toujours le principe de la séparation du trafic.

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