Burkina Faso: Deux terroristes condamnés à 20 ans de prison

Le pool judiciaire specialisé dans la repression des infractions liées au terrorisme du Tribunal de grande instance de Ouaga-2 a condamné deux combattants du groupe terroriste Ansarul Islam le mardi 10 août 2021.

Adama Nacanabo, orpailleur de 38 ans et Abdoulaye Hamidou Dicko, berger de 29 ans, ont été jugés par une formation specialisée dans la repression du terrorisme le 10 août 2021. Ils ont été reconnus coupables d’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, de degradation volontaire aggravée de biens, de vols aggravés et de detention illegale d’armes à feu et de minutions. Pour toutes ces infractions, ils ont ecopé chacun de 20 ans d’emprisonnement fermes. Une peine assortie d’une periode de sureté de 15 ans. Ils doivent payer solidairement plus de 3 700 000 à deux instituteurs au titre du prejudice subi.

Les deux Burkinabè Abdoulaye Hamidou Dicko et Adama Nacanabo ont reconnu être des combattants du groupe Ansarul Islam. Ils soutiennent avoir rejoint le groupe classé terroriste volontairement parce qu’ils adheraient aux idées pronées par les responsables. Ils ont été formés au maniement des armes à Ariel dans le Sahel du Burkina Faso. Après cette formation, ils sont revenus à six à Bafina, un village de la commune rurale de Barsalogho dans le centre-nord du pays pour attaquer la base des groupes d’autodefense Koglweogo. C’est chemin faisant qu’ils ont jeté leur devolu sur l’Ecole primaire publique de Bafina où ils ont incendié des batiments dont le domicile du directeur de l’Ecole. Sa moto et ses téléphones portables emportés. Une institutrice en service dans cette école a reçu la visite de ces hommes armés qu’on disait non identifiés. Son telephone, sa moto et son sac contenant environ 10000 francs lui ont été pris. Les deux condamnés ont reconnu les faits. Mais expliquent que dans leur logique, lorsque deux personnes s’affrontent, le vainqueur est en droit d’emporter les biens du vainçu. Ce n’est pas du vol, tentent-ils d’expliquer. Ils n’avaient pas d’avocat.

Aya Ouédraogo

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