Burkina Faso : Le budget de construction de nouvelles écoles porté au double
Des élèves dans une cour d'école au Burkina Faso. Photo : Lefaso.net
Le gouvernement burkinabè a décidé de doubler l’enveloppe de construction des nouvelles écoles. Le budget pour une école passe de 23 à 45 millions de francs CFA. L’information a été donnée par l’inspecteur du premier degré Donatien Somé de la direction régionale des enseignements préscolaire et primaire du Sud-Ouest à l’occasion d’un panel organisé le samedi 27 septembre 2021 à Gaoua par l’Association des journalistes du Burkina. Les débats ont porté sur le thème : « Les infrastructures scolaires dans le Sud-Ouest : quantité, qualité et perspectives. »
Le ministère de l’Education nationale a pris cette décision pour améliorer la qualité des infrastructures scolaires. Ces dernières années, une centaine d’établissements scolaires a subi des dommages du fait des intempéries. Le cas le plus emblématique est l’effondrement d’un des bâtiments de l’Ecole de Dandé avec à la clé plusieurs blessés, des dégâts matériels et un mort. Au Sud-Ouest, 12 écoles ont été détruites par les vents pendant l’hivernage.
La région du sud-ouest compte 833 écoles primaires, 31 écoles franco-arabes, 13 écoles catholiques, 10 Centres d’éducation non formelle fonctionnels, etc. L’on dénombre 535 classes sous paillote.
Lors de ce panel, le Secrétaire général (SG) du Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB) de Gaoua, Nouhoun Sombié a indiqué que le nombre d’écoles dans la région ne suit pas l’évolution des effectifs. A l’en croire, « chaque année, 5000 à 6000 nouveaux élèves s’ajoutent aux effectifs existants(…). 833 écoles pour toute la région, c’est insuffisant par rapport aux effectifs. Nous avons besoin de 80 classes supplémentaires par an. Après plus de 60 ans d’indépendance, on ne devait pas avoir autant d’écoles sous paillote. »
Le responsable régional du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), Zakaria Soulama et le directeur régional de l’Habitat, de l’urbanisme et de la ville, Siaka Coulibaly ont respectivement abordé la corruption dans le domaine de l’éducation et la qualité des ouvrages publics comme les écoles.
Cette conférence publique de l’Association des journalistes du Burkina (AJB) fait partie d’une série d’activités diligentée par l’organisation professionnelle des média et son partenaire le Projet Gouvernance économique et participation citoyenne (PGEPC) dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’économie et des infrastructures publiques.
Bendré
