Commerce, industrie et artisanat : Bilan satisfaisant pour le ministre Harouna Kaboré

1. Le ministre Harouna Kaboré promet trois nouvelles unités de transformation de la tomate à Gourcy, Ouahigouya et Yako

Rencontre de redevabilité, Acte 4. C’était ce lundi 7 septembre 2020 à Ouagadougou avec les responsables du ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat avec à sa tête, le ministre Harouna Kaboré. Toutes les actions du département ont été passées en revue par le ministère devant un parterre de journalistes, de collaborateurs et d’acteurs du secteurs privé. Précisions.

Devoir de redevabilité oblige, le ministre du Commerce, de l’industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré avec son équipe a rencontré la presse le lundi 7 septembre 2020 au siège du SIAO à Ouagadougou. Une occasion pour dresser le bilan d’un peu plus de deux années d’actions au MCIA.

Porté à la tête de ce département le 31 janvier 2018, le ministre Harouna Kaboré dit avoir travaillé pour dynamiser le secteur privé burkinabè qui, à l’en croire, se porte bien. Il en veut pour preuve la croissance du nombre de nouvelles entreprises créées entre 2016 et 2019. Et les statistiques semblent prouver son propos. De 11 661 entreprises en 2016, le pays a compté 13 137 nouvelles entreprises en 2019 contre 12 609 en 2017 et 12 475 en 2018. Soit un total de 49 882 entreprises sur les quatre ans.  Le dialogue Gouvernement-Secteur privé a été reformé et connait un certain dynamisme depuis ces trois dernières années, relève le ministre du Commerce.

Et ce n’est pas tout. Harouna Kaboré a fait cas de l’adoption du nouveau Code de l’investissement qui a amélioré le jour de l’investissement au Burkina Faso. Si entre 2016 et 2017, le taux de l’investissement connaissait une baisse (de 878,2 à 858,8 milliards), ce taux a connu une tendance à la hausse à partir de 2018 avec une valeur totale de 943,5 milliards de FCFA. L’année dernière (2019), la valeur de l‘investissement s’établit à 1 296,6 milliards de nos francs.

Dans la liste des actions menées sous sa conduite, le ministre en charge de l’Artisanat évoque la labélisation des produits locaux comme le Faso Dan Fani, le beurre de karité, le chapeau de Saponé, les cuirs et peaux de Kaya. Le processus est en cours en ce qui concerne le Koko Donda des femmes de Bobo-Dioulasso ; a souligné le jeune ministre.

« Nous avons réveillé U-PHARMA »

En début mars 2020, le coronavirus a frappé le Burkina Faso. Dans le cadre de la riposte contre cette maladie, des actions ont été entreprises par l’Exécutif burkinabè pour bouter l’épidémie. Là encore, le ministre en charge du commerce et ses collaborateurs n’ont pas chômés. L’Unité de production pharmaceutique du CNRST qui était en léthargie a vu la reprise de ces activités à travers notamment la production de paracétamol et de chloroquine. Toutes ces mesures, c’était dans le cadre de l’encouragement d’initiatives endogènes de production de médicaments. « Nous avons réveillé l’Unité de fabrication de médicament du CNRST (de chloroquine et paracétamol) pour nous permettre d’avoir davantage de médicaments ‘’made in Burkina’’. C’est la preuve que nous sommes capables de libérer notre génie créateur », se réjouit Harouna Kaboré.

Les journalistes lors de la rencontre-bilan du ministre du Commerce

D’ici quelques années, trois unités de transformation de la tomate qui seront fonctionnelles à Gourcy, Ouahigouya et Yako dans le Nord du pays. Les sites d’érection de ces unités ont été déjà acquises, foi du ministre en charge de l’Industrie et du commerce.

Au niveau de la culture du coton, les choses semblent également bouger. Finies les brouilles. Une subvention de 64 milliards a été injectée dans ce secteur. « Les coton-culteurs sont mobilisés. Notre accompagnement a permis à Filsah de construire la deuxième partie de son unité industrielle. Nous avons des fils pour faire des tee-shirts, des chaussettes made in Burkina. D’ici à 2023, on doit régler définitivement la question de l’habillement. Nous allons habiller les Burkinabè avec du coton et du fil conçus au Burkina Faso », a-t-il promis. Le ministère a travaillé à nettoyer le fichier des groupements de producteurs de coton qui était infesté de personnes constituées en groupement qui bénéficiaient de subventions mais qui en réalité ne produisaient pas un seul gramme de coton. « Des gens avaient des impayés de 11 milliards. Nous avons apuré ces impayés. Il y a des gens des gens dans les groupements qui prennent les subventions et qui ne produisaient pas le coton. Nous avons extirpé ces coopératives de la liste. Il est vrai qu’on n’a pas repris notre place mais on reste leader dans la production du coton. Il ne s’agit plus de produire 600 000 ou 700 000 tonnes de coton pour être premier. Nous ne sommes pas dans une course pour être premier mais pour être leader. Il faut de la transformation du coton. Nous voulons transformer au moins 25% de notre coton au plan national d’ici à 2023. C’est pourquoi nous sommes dans la dynamique production, transformation et commercialisation », martèle le ministre en charge du secteur privé.

Si la SN-SOSUCO a vu l’écoulement intégral de son stock grâce aux mesures du ministère, la SAP Olympic a connu sous la houlette du département deux opérations de déstockage de sa production qui connaissait une grande mévente.

Des actions de répression et de lutte contre la fraude et la contrefaçon ont été menées par la Brigade mobile de contrôle économique et de la répression de la fraude. C’est ainsi  que 1 700 tonnes de sucre irrégulièrement importés au Burkina Faso ont été saisis par les services du ministère du commerce. 12 500 bidons d’huile de 20 litres du même acabit ont connu le même sort. Idem pour 5 150 chambres à air et 2 130 pneus pour engins à deux roues. En plus, 47 973 cartouches de cigarettes non homologuées ont été saisies et détruites ainsi que 4 100 pagnes traditionnels contrefaits de motif koko donda.

Au regard de ces actions décrites, le ministre du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat Harouna Kaboré estime que son département a fait un bon qualitatif. Il a traduit sa satisfaction et reconnaissance à toute son équipe et les a exhorté à redoubler d’ardeur car de nombreux chantiers attendent encore le ministère.

Fatim Traoré

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