FINANCEMENTS EXTERIEURS DU BURKINA: Bientôt, un système de gestion intégrée

Le Burkina Faso passera bientôt à un Système intégré de gestion de ses financements extérieurs (SIGFE). La phase de déploiement de ce Système a fait l’objet d’une réunion tenue le 7 octobre dernier sous la présidence du Secrétaire général du Ministère de l’économie, des finances et du développement (MINEFID).

 

Ce Système intégré de gestion des financements extérieurs (SIGFE) se rapporte à une plateforme électronique conçue pour permettre l’instauration d’une gestion transparente des projets que financent les plus de 50 Partenaires techniques et financiers (PTF) actifs au Burkina Faso. Cette plateforme devra permettre d‘améliorer la transparence dans la mobilisation, dans le suivi et dans la gestion des fonds d’origine étrangère. En sus, elle devra permettre de digitaliser et de simplifier les procédures d’exécution et de suivi des projets bénéficiant de financements extérieurs, mais aussi de faciliter la communication ainsi que la coordination entre les acteurs nationaux et les partenaires étrangers.

Son opérationnalisation requiert notamment l’intégration sur elle des PTF, des ministères techniques et des projets réels, mais aussi la refonte des processus et sécurité des données, des formations spécifiques. Cette opérationnalisation nécessite aussi la conduite de changement et un transfert des compétences, ainsi que l’intégration technique de ladite plateforme dans le système d’information burkinabè.

Comment ça fonctionne ?

Le recours à ce Système intervient dans un contexte international marqué par la tendance à l’optimisation de l’efficacité de la collaboration financière, mais aussi dans un contexte national empreint d’une volonté politique d’obtenir l’assouplissement des procédures de décaissement des partenaires au développement tout en traquant au mieux les circuits de financements du terrorisme.

A en croire ses géniteurs, le SIGFE fonctionne de la façon suivante : « une copie du logiciel (appelée  «noeud») est installée dans chaque organisation participante qui y est intégrée. Les noeuds se synchronisent, de sorte que les données ne sont pas seulement stockées dans un, mais plusieurs emplacements et sont protégées contre la perte de données (par exemple si un serveur est en panne) ou les manipulations. Toutes les activités sont documentées sur la plateforme et sont traçables à toutes les étapes. La communication entre les parties prenantes est considérablement simplifiée et réduite (c’est-à-dire moins de courriels et d’appels). »

Brigitte Compaoré Yoni, Directrice générale adjointe du budget au MINEFID en est le Point focal dans notre pays, et Lennart Ploen est son répondant en France.

 

Elie Paré

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