Journée mondiale du pied bot : 500 enfants ont été pris en charge gratuitement au Burkina
Le 3 juin de chaque année, le monde entier commémore la journée mondiale du pied bot, une malformation congénitale qui touche 174 000 enfants dans le monde chaque année. Diagnostiqué tôt, il est possible d’en guérir. Pour montrer l’exemple, le Programme Pied beau au Burkina Faso a décidé de commémorer cette journée avec les enfants guéris de cette malformation et leurs parents à l’hôpital Schiphra.
Le pied bot est l’une des malformations congénitales les plus fréquentes. En terme simple, explique le médecin manager du Programme Pied beau au Burkina Faso, Dr Faïçal Oubda, au lieu de reposer sur la plante du pied, le pied de l’enfant repose sur le bord latéral. Le pied est tourné vers l’intérieur et les orteils sont pointés vers le bas. « Arriver à zéro handicap du pied bot au Burkina », c’est la vision à long terme du Programme qui ne souhaite plus voir un enfant grandir avec le pied bot congénital.
Le programme Pied bot il faut le rappeler, est né il y a trois ans de la collaboration entre l’hôpital Schiphra et l’ONG américaine Hope Walks qui est l’un des leader mondiaux pour la prise en charge du pied bot congénital.
En trois ans, le Programme a pu soigner gratuitement pratiquement près de 500 enfants au Burkina. De quoi donner des motifs de satisfaction à Dr Faïçal Oubda. «Nous avons pu assister six hôpitaux dans la création d’unité de traitement gratuit du pied bot et nous nous chargeons de faire la formation de ces agents de santé. Nous avons formé aussi des conseillers parentaux pied bot qui s’occupent d’être le lien social entre les agents de santé et les familles des parents nés avec le pied bot. Nous fournissons aussi les consommables de prise en charge à ces six hôpitaux qui sont dans les six régions du Burkina Faso afin que le traitement qui devait coûter 150000 à 200 000 FCFA soit entièrement gratuit pour les enfants et leur famille », a-t-il révélé.
« Mon fils est né en Côte d’Ivoire et c’est au CHU de Treicheville que nous avons commencé le traitement. Quand nous sommes revenus au Burkina Faso, mon mari a vu des affiches du traitement du pied bot et nous sommes allés consulter. Après consultation, il a été mis sous traitement. Ça n’a pas été facile, mais tout s’est bien passé. Aujourd’hui si on ne vous dit pas qu’il est né avec les pieds bot, vous ne pouvez pas savoir car il est totalement guéri », a témoigné la mère d’un enfant né avec le pied bot.
Même si des acquis ont été engrangés dans la prise en charge des malformations congénitales du pied, Dr Oubda a tout de même reconnu la nécessité d’accentuer les actions de sensibilisation car chaque année au Burkina Faso, ce sont 958 enfants qui naissent avec cette malformation du pied. « Il nous faut aller chercher ces enfants et les traiter afin de libérer eux et leur famille du fardeau. Pour cela, nous espérons arriver à couvrir toutes les treize régions du Burkina avec un Centre de prise en charge gratuite du pied bot par région», a-t-il souhaité.
Représentant le secrétaire général du ministère de la santé, Dr Souleymane Karambiri s’est dit satisfait des résultats de cette technique qui permet de prendre en charge ces enfants souffrant de pied bot. A cet effet, il a rassuré de l’accompagnement du ministère dans ce combat noble. « Nous sommes en train de voir comment former quelques de nos agents ne serait-ce que sur la détection des cas et il faudrait que nos agents de santé puisse donner la vraie information aux parents d’enfants », a-t-il conclu.
Nunémero | Nom |
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1 | Hopital Schiphra |
2 | CHU Souro Sanou Bobo |
3 | CHU Souro Sanou Bobo |
4 | CHU Souro Sanou Bobo |
5 | CHU Souro Sanou Bobo |
6 | CHU Souro Sanou Bobo |
Madina Belemviré