Ouahigouya : Des femmes déplacées internes dans les rues pour réclamer de l’eau et de la nourriture

Vue des manifestantes dans les rues à Ouahigouya en mars 2022.

Deux mois après la chute de Roch Marc Christian Kaboré et la prise du pouvoir par un groupe de militaires conduit par le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, la situation sécuritaire continue de se dégrader au Burkina Faso. Le 22 mars dernier, plusieurs femmes déplacées internes de Ouahigouya, localité située à environ 185 kilomètres de la capitale Ouagadougou, et chef-lieu de la région du nord ont battu le macadam pour réclamer, entre autres, plus de sécurité, de l’eau et de la nourriture.

Dans cette ville du nord du pays où a servi le Président Damiba en tant que commandant du 12e Régiment d’infanterie commando, la pression démographique, liée à l’afflux massif des populations qui ont fui la guerre a eu pour conséquence le renchérissement du coût de la vie et surtout le difficile accès à l’eau potable. Le manque d’eau reste le péché mignon de la ville de Ouahigouya depuis des années en temps de forte canicule.

En plus, la plupart des écoles sur un rayon d’au moins 7 kilomètres de la ville ont été fermés. « Franchement je ne comprends pas l’attitude de nos autorités. A moins de 5 kilomètres de la ville il n’y a pratiquement plus d’écoles », explique un enseignant de la localité.

A Tougouzagué, village situé à environ 4 kms de la ville, indique un parent d’élève, six individus seraient venus menacés les enseignants et les ont enjoint de fermer les salles de classe. Le hic, c’est que le camp militaire est situé à proximité de l’école. Ils n’ont pas bougé le petit doigt et l’école a bel et bien été fermée», a-t-il expliqué, se demandant s’il y a vraiment une volonté d’empêcher ceux qui sèment la terreur de continuer à sévir.

Fatim Traoré

 

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