Procès Sankara : Trois à 30 ans de prison requise contre des accusés

Le président Thomas Sankara a tué le 15 octobre 1987. Photo : Thierry Secretan.

C’est l’avant dernier acte avant la décision finale du Tribunal militaire de Ouagadougou. Le procureur militaire a pris ses réquisitions ce mardi 8 février 2022.

Après les plaidoiries des avocats des parties civiles, la parole est revenue au procureur militaire. Dès l’entame, le parquet tente de convaincre le Tribunal sur la culpabilité de certains accusés. Il demande au juge de déclarer Blaise Compaoré coupable de complicité d’assassinat, d’attentat à la sureté de l’Etat et de recel de cadavre. En répression, le procureur demande 30 ans de prison fermes contre l’ancien président du Faso. La même peine est requise contre l’adjudant-chef Hyacinthe Kafando pour assassinat et complicité d’attentat à la sureté de l’Etat. Ces deux hommes ont été jugés par défaut. Ils ont fui le pays entre 2014 et 2015.

Contre Gilbert Diendéré, Idrissa Sawadogo, Nabonsouindé Ouédraogo, Bossobè Traoré, le procureur demande 20 ans de prison fermes et 11 ans fermes contre le soldat de première classe Yamba Elysée Ilboudo. Quant au colonel-major Jean Pierre Palm, une peine de 11 ans d’emprisonnement avec sursis a été requise.

Le procureur estime constitués les faits de subornation de témoin reproché au soldat de première classe Ninda Tondé dit Mang Naaba et demande une peine de 3 ans de prison et 900 000 francs CFA d’amende fermes.

Le ministère public a requis l’acquittement des médecins militaires, les colonels major Halidou Diebré et Hamado Kafando pour les faits de faux en écriture authentique pour cause de prescription. Le parquet veut également l’acquittement du colonel Tibo Ouédraogo, des gradés Diakalya Démé et Albert Belemlilga pour infraction non constituée. Sur les 14 personnes poursuivies et renvoyées devant le Tribunal, le parquet a demandé la condamnation de neuf accusés et l’acquittement de cinq autres.

Les réquisitions du parquet militaire ne sont pas comprises de tous. Déjà des contestations ont été entendues du côté des personnes proches des parents des victimes et de plusieurs jeunes à la sortie de l’audience. Surtout en ce qui concerne la peine de 11 ans de prison avec sursis requise contre le colonel-major Jean Pierre Palm et l’acquittement demandé pour le colonel Tibo Ouédraogo. Les avocats des personnes poursuivies commencent leurs plaidoiries le mardi 1er mars 2022.

Bendré

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