Affaire Thomas Sankara : Blaise Compaoré et 13 autres personnes renvoyés pour jugement

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L’ancien président du  Faso, Blaise Compaoré a été mis en accusation ce mardi par la Chambre de contrôle de l’instruction pour  des faits d’attentat à la sûreté de l’Etat, de recel de cadavres et de complicité d’assassinat  dans le dossier Thomas Sankara. Avec lui, 13 autres personnes dont l’ex- chef  d’état-major  particulier de la Présidence du Faso, le général de brigade Gilbert Diendéré condamné dans le putsch de 2015.

La chambre de contrôle de l’instruction vient de rendre son verdict dans le dossier Thomas Sankara. Ce mardi 13 avril  2021, elle  a mis en accusation l’ancien président du Faso Blaise Compaoré pour attentat à la sureté de l’Etat, complicité d’assassinat et recel de cadavres. Selon l’ordonnance rendue en dernier ressort par la juridiction d’instruction du second degré, il y a suffisamment de charges pour renvoyer l’ancien capitaine des forces armées nationales devant la chambre de première du Tribunal militaire de Ouagadougou pour être jugé.

Le général de brigade Gilbert Diendéré n’a pas encore fini avec le Tribunal militaire. Il a été renvoyé à nouveau par la Chambre de contrôle de l’instruction dans le dossier Sankara pour  complicité d’assassinat,  attentat  à la sûreté  de l’Etat et  subornation de témoins. Les exceptions tenant à dire que les faits sont prescrits soulevées par maitre Mathieu B. Somé, l’un de ses conseils, ont été rejetées par les juges comme étant mal fondées.

L’adjudant-chef major Hyacinthe Kafando en fuite et sous mandat d’arrêt , les colonel-majors Jean pierre Mori Ardiourma Palm, Alidou Jean Christophe Diebré, Hamado Kafando  doivent passer le juge pour répondre, entre autres, des faits de complicité d’attentat à la sureté de l’Etat, faux en écriture publique. Les militaires Bossolé Traoré, Nabonswendé Ouédraogo, Idrissa Sawadogo, Yamba Elysée Ilboudo, Tibo Ouédraogo, Pascal Sibiri Belemlilga, Ninda Tondé dit Pascal  doivent s’expliquer sur des faits de complicité d’attentat à la sureté, assassinat, complicité d’assassinat, subornation de témoin.

La chambre de contrôle a ordonné la prise de corps des 14 personnes renvoyées devant la chambre de première instance du tribunal militaire. Le procureur militaire doit prendre les dispositions pour écrouer les accusés. C’est le sens de l’ordonnance de prise de corps. Les juges maintiennent  les mandats d’arrêt  décernés contre Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando ainsi que le mandat de dépôt contre  le général Gilbert Diendéré . De l’analyse  Me Guy Hervé Kam, un des avocats de la partie civile,  le dossier pourrait connaitre un jugement très prochainement et le regard est maintenant tourné vers la procureure militaire pour la programmation de l’audience.

Gabriel Tamini , Omar Traoré,  Gérard Daboné,   Moussa Tamboura , Roger Kere  et Younton Banssé Younton sont mis hors de cause pour insuffisances  de charges. Le mandat d’arrêt décerné contre Omar Traoré devient ainsi caduc.  L’action publique est éteinte à l’égard du militaire Wampasba Nacoulma, du colonel-major Alain Laurent Bonkian, de Tasseré Dianda, Simon Bambara et de Salam Yerbanga  pour cause de décès. Des accusés risquent des peines pouvant aller jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité.

Par Henri Zongo

 

 

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