Attaque d’Inata : La justice militaire enquête sur le drame
Le Tribunal militaire de Ouagadougou a annoncé le 24 février 2022 l’ouverture de poursuites judiciaires « contre X » après l’attaque du détachement de gendarmerie basé à Inata au sahel du Burkina Faso le 14 novembre dernier.
Mise en danger de la personne d’autrui, abstention de porter assistance à une personne en péril, refus d’obéissance, etc. ce sont les charges sur lesquelles le juge d’instruction du Tribunal militaire de Ouagadougou est chargé d’informer. Le magistrat désigné doit poser tout acte allant dans le sens de la manifestation de la vérité et situer les responsabilités dans l’attaque d’Inata. Cette attaque terroriste est la plus grave contre les positions de l’armée burkinabè depuis l’avènement du terrorisme dans le pays.
Cette information judiciaire fait suite aux résultats de l’enquête administrative diligentée par l’Inspection générale des forces armées nationales (IGFAN). L’enquête administrative avait été demandée par l’ancien président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.
Même si rien n’a filtré sur les résultats de cette enquête administrative, le conseil des ministres du 17 novembre 2021 avait relevé de leurs fonctions le commandant du Groupement des forces du secteur Nord et celui de la première région militaire suite à cette attaque qui a fait 57 morts dont 53 gendarmes et 4 civils. Deux officiers de la gendarmerie avaient été également relevés de leurs fonctions le 21 décembre dernier.
Selon le Tribunal militaire, certains militaires de la gendarmerie nationale ont déjà été entendus dans le cadre de cette affaire depuis l’ouverture de l’information judiciaire le 11 janvier 2022.
Par Idrissa KOUMBEM