Burkina Faso : Des milliers de manifestants dans les rues

A l’appel des partis politiques membres de Chef de file de l’opposition (CFOP), plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Ouagadougou le samedi 3 juillet 2021 contre l’insécurité.

C’est la première mobilisation de l’Opposition politique burkinabè après l’élection présidentielle de novembre 2020. Après l’horrible attaque de Solhan qui a visé des populations civiles au Sahel du Burkina Faso et l’embuscade qui a visé une équipe de relève de la police nationale, l’onde de choc a envahi le pays. Dans la foulée, le chef de file de l’Opposition politique, Eddie Komboïgo  et ses camarades annoncent une marche à Ouagadougou et dans les autres villes du pays les samedi 3 et dimanche 4 juillet.

Dans la capitale burkinabè, la mobilisation donne satisfaction aux organisateurs de cette marche jugée « inopportune par les tenants du pouvoir ». Sur le terrain, la mobilisation a été bonne, malgré les appels à se démarquer lancés par le parti au pouvoir, le MPP et certaines organisations de la société civile comme le Balai citoyen, d’autres associations de commerçants, etc.

Dans son adresse, le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddie Komboïgo, appelle à la tenue urgente d’assise nationale sur la sécurité. Il interpelle le gouvernement à une utilisation rationnelle des milliards prévus par la loi de programmation militaire pour doter les Forces militaires engagées sur le front de la lutte anti-terroriste de matériels adéquats. L’expert-comptable n’oublie pas les déplacés internes. « Il faut arrêter les détournements de fonds. Et prendre soins des veuves et orphelins. Il faut manifester un geste de solidarité envers les déplacés internes », interpelle Eddie Komboïgo.

Au cours de cette marche, les slogans étaient variés. Des pancartes affichent entre autres : « Armée française, allez-vous en. MPP quitte le pouvoir », « Y a-t-il ? Un président au Burkina Faso ? »

Si certains manifestants appellent « à la démission du président du Faso », d’autres exigent « le départ de l’armée française » et disent non « à la vie chère ». « Il y a trop de morts dans le pays. On est fatigué de vos condamnations avec la dernière énergie à chaque attaque terroriste », balance un manifestant rencontré dans la zone de la Poste Burkina.

Fatim Traoré

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