BURKINABE, REPENTONS-NOUS A CŒUR OUVERT ET SANS ESPRIT DE FRAUDE

L’initiative gouvernementale d’une journée de jeûne national et de prière pour la paix et la cohésion sociale devrait interpeller toute conscience patriotique soucieuse d’un impact réel et durable. Comment s’accorder en toute honnêteté sur le meilleur chemin à suivre pour y arriver ?

En tout premier lieu, prenons garde d’emboucher la trompette des hérauts du MPSR, 1 comme 2, si prolixes à dénoncer et accuser leurs devanciers, mais peu enclins à l’auto critique et à la tolérance face à leurs contradicteurs en matière de gouvernance publique. Dans de telles dispositions mentales, par quelle magie nos dirigeants pourraient-ils conquérir les cœurs des populations en vue de la reconquête territoriale ? Comment assurer de la valeur ajoutée à cette journée de jeûne et de prière si peu de temps après le carême chrétien et le ramadan musulman ?

Si de nombreux admirateurs du président de la Transition apprécient son langage direct, c’est tout le peuple qui gémit de douleur dans l’attente d’un dialogue à visage découvert avec les membres du mystérieux MPSR : le peuple a besoin et droit de savoir pour adhérer, et accepter de se sacrifier ! Combien et qui sont-ils ? Quels renoncements consentent-ils aux côtés des populations résilientes ? Quelle lecture officielle donnent-ils du drame de Karma ? Comment œuvrent-ils à garantir la sécurité du peuple et la leur propre ?

Et si nous commencions tous par des introspections individuelles et collectives. Que chacun fasse l’inventaire de ses statuts et rôles dans son milieu habituel : comment porte-t-il ses différentes casquettes ? Ses propos et ses actes concourent-ils à rapprocher ou à diviser les membres de son entourage ?  Par ses attitudes et ses choix relationnels construit-il des ponts ou des murs pour ses co-habitants du pays des hommes intègres ?

Exhortons-nous mutuellement à la repentance vraie, avec sincérité et rigueur. Débarrassons nos yeux des poutres qui nous masquent nos propres torts, et nous supporterons plus aisément que nos partenaires et adversaires nettoient les pailles résiduelles qui embrouillent la vue. Nous leur en serons même reconnaissants car de la confrontation à cœur ouvert et sans fraude dans les esprits, il résultera des demandes croisées de pardon au bénéfice de la nation à réconcilier.

Osons un diagnostic citoyen de nos pratiques sociales relativement aux bonnes mœurs, au savoir vivre ensemble, à la cohésion sociale et à la promotion civique. Reconnaissons humblement nos complicités inconscientes et volontaires, sans nous dérober derrière les manquements antérieurs ou plus graves d’autrui. Ai-je eu à cœur de connaître, mettre en pratique, faire connaître autour de moi, réformer ou promouvoir les lois et règlements de mon pays ? Qu’ai-je fait en ma qualité d’élève ou d’éducateur, d’agent public ou du secteur informel, de producteur ou de consommateur, d’acteur culturel ou économique, de citoyen rural ou urbain, de militant civil, politique ou syndical , d’homme/femme de tenue, de robe, de religion ou des médias ? Quels engagements puis-je prendre à cet effet pour l’avenir ? Des décennies de mauvaises habitudes, notamment en matière de corruption, nécessiteront un long processus de redressement national, mais le succès est possible, si tous nous montrons de la détermination.

Puisse cette journée du 20 mai 2023 initiée par le gouvernement se concrétiser en opportunité saisie par une nouvelle génération aux commandes de porter haut le flambeau de l’intégrité et du patriotisme rassembleur.

Puisse cette génération aux commandes promouvoir la pédagogie de l’exemplarité pour convaincre la jeunesse de sa fidélité aux idéaux de Thomas SANKARA, et la nation de l’excellence et de la puissance de cette voie de la repentance publique pour retrouver la paix. Car, il est écrit :

« Si vous vous conduisez selon mes lois, si vous gardez mes commandements et les mettez en pratique, JE vous donnerai en leur saison les pluies qu’il vous faut, la terre donnera ses produits et l’arbre de la campagne ses fruits, vous battrez jusqu’aux vendanges et vous vendangerez jusqu’aux semailles. Vous mangerez votre pain à satiété et vous habiterez dans votre pays en sécurité. JE mettrai la paix dans le pays et vous dormirez sans que nul ne vous effraie. JE ferai disparaître du pays les bêtes néfastes. L’épée ne traversera pas votre pays. » Lévitique 26.3-6.

Les imposteurs, à bas !

La patrie ou la mort, nous vaincrons !

DIEU SOIT GLORIFIE PAR LE BURKINA FASO !

SOMDA MWINSOMA Jean Claude.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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