Environ 9 milliards de F CFA pour informatiser les procédures judiciaires

La mise en œuvre effective du Schéma directeur informatique (SDI) du secteur « Justice et droits humains » permettra au ministère d’exécuter son plan d’informatisation sur une période de cinq ans (2018-2022) et de disposer d’une évaluation financière pour la mobilisation des fonds de l’État et des partenaires techniques et financiers. Le processus a été officiellement lancé le mardi 4 décembre 2018, à Ouagadougou par le ministre Réné Bagoro. Ce Schéma directeur informatique (SDI) a été élaboré avec l’appui de l’Union européenne, à travers le Programme d’appui à la politique nationale de justice et prend en compte les orientations du PNDES. « Au niveau de la Justice, le SDI permettra d’éviter tous les contacts avec les acteurs judiciaires. Ce qui va réduire le risque de corruption. Par exemple, si la chaîne du casier judiciaire est informatisée, il suffit d’un clic pour que le magistrat sache si vous avez été condamné ou pas », a indiqué le ministre René Bagoro

Le SDI, c’est 57 projets structurants sur une période glissante de cinq ans (2018-2022). Le montant global de sa mise en œuvre, qui est estimée à 8 558 293 941 F CFA, prend en compte le budget de l’ensemble des projets, le budget d’investissement par projet et le budget de fonctionnement par projet. Le représentant de l’Union européenne, Jean Lamy, a remis symboliquement un ordinateur sur les 131 au ministre en charge de la Justice dans le cadre de l’opérationnalisation de la phase pilote de la chaîne pénale et du casier judiciaire informatisé. Il s’agit d’une partie d’un appui général que l’Union européenne accorde à la politique nationale de justice. Le lot de matériel qui a été remis représente environ 300 000 euros, soit environ 200 millions de F CFA. Selon  Jean Lamy, « Ce matériel informatique va permettre d’améliorer la fluidité des informations entre les différents éléments de la chaîne pénale. Et au total, ça va permettre une meilleure efficacité de la justice et d’accélérer les procédures pour les citoyens burkinabè ».

La pierre du (SICOD) à la lutte contre le terrorisme

Le réseau Initiatives des journalistes africains pour la coopération et le développement (IJACOD), a organisé du 6 au 10 décembre 2018 le Salon international de la coopération pour le développement (SICOD) à Ouagadougou. Les organisateurs veulent ainsi  contribuer, par la communication, à la visibilité, à la bonne gouvernance et à la gestion participative des actions de coopération pour le développement. « Quelles stratégies de communication pour une meilleure visibilité des actions de la coopération au Burkina Faso, dans un contexte de menaces sécuritaires ? ».  C’est ce thème qui a été retenu pour cette première édition du SICOD.

« Le rôle des communicateurs et journalistes dans cette nouvelle donne est de toujours traiter l’information relative à la sécurité avec tout le professionnalisme requis et le sens de la responsabilité sociale qui encadre ce métier. C’est la communication entretenue derrière les attaques terroristes qui nous fait souvent peur. A travers certaines publications sur les réseaux sociaux, nous détruisons notre pays sans nous en rendre compte», dira le président du comité d’organisation du SICOD, Jean Victor Ouédraogo, pour justifier le choix de ce thème.

La représentante des partenaires techniques et financiers, Metsi Makhetha, dit voir en cette initiative du réseau IJACOD, une opportunité qui doit permettre à ses membres, d’une part, de mieux comprendre les cadres de coopération entre le Burkina et ses partenaires et, d’autre part, de servir de relai à leur obligation de rendre compte à l’opinion publique burkinabè. Le SICOD 2018 a été ponctué par plusieurs activités dont, entre autres des ateliers de réflexion et de partage d’expériences sur les actions de coopération, une caravane de presse, une journée dédiée à la promotion et à la récompense des meilleures actions de coopération, la Nuit de la coopération pour le développement.

Acte 10 pour le Conseil national de la sécurité alimentaire et de la nutrition

Le Conseil national de la sécurité alimentaire et de la nutrition a tenu sa dixième assemblée générale le jeudi 6 décembre 2018.  Les  travaux ont porté sur l’analyse de la politique nationale en la matière afin de définir le modèle de collaboration entre les acteurs et de trouver des mécanismes de mobilisation des financements. « Notre pays, au regard de sa position de pays sahélien, est fréquemment affecté par des conditions climatiques au nombre desquelles il faut citer la situation pluviométrique qui est fortement instable. Cette réalité, combinée à la dégradation du contexte sécuritaire que vous connaissez tous, nous prédispose à la survenue de crises alimentaires récurrentes, à la baisse de la croissance économique et la persistance de la malnutrition dans notre pays », a justifié le premier ministre du Burkina Faso, Paul Kaba Thieba, qui a dirigé les travaux.

En matière de chiffres, il faut  savoir que près de 80% de la population vit en milieu rural et vit essentiellement de l’agriculture. Mais 45% de ces ménages agricoles n’arrivent pas à satisfaire leurs besoins alimentaires. Aussi, 19% des ménages au Burkina sont touchés par l’insécurité alimentaire dont 1% de façon sévère.

La 10e assemblée générale du Conseil national de la sécurité alimentaire et de la nutrition a porté sur le thème « Mise en œuvre de la Politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle : quelle synergie entre acteurs et quelle stratégie de mobilisation des ressources ? ».  C’est une occasion de discuter particulièrement des meilleures options pour relever les défis liés à la mobilisation des ressources et de la coordination des actions entrant dans le cadre de l’opérationnalisation de cette politique. « Nous devons discuter de sa mise en œuvre et identifier le mécanisme de financements durables dans un contexte difficile où les ressources financières sont rares du fait de la démultiplication des priorités », a indiqué le secrétaire exécutif du Conseil, Dr Lamourdia Thiombiano. La journée de travail a donc permis de définir  les mécanises de financements de la politique nationale et le CNSA dispose désormais d’une feuille de route pour dérouler les activités sur le terrain.

 

 

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