Fête du travail 2021 : l’UAS soumet une plateforme revendicative de 29 points au gouvernement

Séni Ouédraogo, ministre en charge du dialogue social, recevant la plateforme revendicative de l'UAS

En lieu et place de son traditionnel cahier de doléances, l’Unité d’action syndicale (UAS) a soumis une plateforme revendicative au gouvernement à l’occasion de la fête du travail 2021. Une plateforme meublée de 29 points remise ce 1er mai « avec beaucoup d’amertume » au ministre de la Fonction publique du travail et de la protection sociale.

 

A travers sa plateforme revendicative, le mouvement syndical burkinabé exige du gouvernement :

« 1. Mise en œuvre d’un véritable dialogue social qui implique la tenue régulière des cadres de dialogue social et l’implication des syndicats dans l’élaboration et l’adoption des textes qui régissent les travailleurs ;

  1. Respect et mise en œuvre des différents engagements pris par le gouvernement vis-à-vis des syndicats des travailleurs dont ceux pris avec l’UAS ;
  2. Finalisation et adoption du Code du Travail ;
  3. Signature et mise en œuvre de l’arrêté portant tarifs de transport pour les agents publics affectés;
  4. Adoption des différents textes nécessaires à la mise en œuvre des élections professionnelles ;
  5. Relèvement du SMIG à au moins 60 000F;
  6. Relèvement des salaires des travailleurs du privé ;
  7. Relèvement des pensions des retraités et la facilitation d’octrois de prêts en faveur des retraités à un taux d’intérêt de 2% maximum;
  8. Création d’une Agence Générale de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués (AGRASC) pour aider à sauvegarder les intérêts de l’Etat notamment par l’identification et la saisie des biens et fonds détournés ;
  9. Baisse des prix des hydrocarbures ;
  10. Révision de la structure des prix des hydrocarbures;
  11. Baisse des prix des produits de première nécessité et contrôle effectif des prix et de la qualité desdits produits;
  12. Retour à l’ancien système de tarification appliqué par l’ONEA ;
  13. Respect de la liberté syndicale notamment des conventions 87 et 98, arrêt des atteintes à la liberté syndicale et respect de la liberté de manifestation sur la voie publique (sit-in, meetings, marches, …) ;
  14. Construction et équipement d’infrastructures scolaires en nombre suffisant et l’opérationnalisation de la gratuité scolaire ;
  15. Prise de mesures urgentes en vue de la réouverture des écoles fermées ;
  16. Construction et équipement d’infrastructures sanitaires ;
  17. Garantie de la sécurité des populations et de leurs biens et la prise de mesures efficientes pour le retour des déplacés internes dans leur localité ;
  18. Exécution des décisions de justice ;
  19. Respect de la législation du travail dans l’exploitation minière ;
  20. Vérité et justice sur les différents cas de crimes de sang et de crimes économiques ;
  21. Assainissement de la gestion des ressources nationales : ressources minières, restes à recouvrer, marchés publics, etc. ;
  22. Mise en place d’un fichier informatique du foncier et relecture des lois sur le domaine foncier national en vue d’éviter les expropriations abusives des populations;
  23. Révision de la convention du Rail avec Bolloré en vue de privilégier les intérêts de l’Etat et des populations notamment en rouvrant les gares fermées et application des engagements concernant les travailleurs du Burkina Faso ;
  24. Audit indépendant de la SONABHY et de la SONABEL impliquant les structures de lutte contre la corruption ;
  25. Réfection du Centre d’Education Ouvrière et son équipement ;
  26. Réouverture des frontières terrestres ;
  27. Elaborer et mettre en œuvre un plan de construction des Bourses du Travail dans les régions ;
  28. Maintien de l’indemnité de logement pour les fonctionnaires admis en stage. »

Autour de ces points, l’UAS espère discuter avec le gouvernement. A cet effet, elle appelle à la tenue de la traditionnelle rencontre gouvernement/syndicat suspendue depuis 2017. En cette suspension, le mouvement syndical dit voir la volonté du « gouvernement de travestir le dialogue social ». Pourtant, cela « ne peut aucunement empêcher les conflits sociaux ».

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