Lieutenant-colonel Daba Naon : « L’avènement du MPSR le 24 janvier 2022 ne signe pas la fin du terrorisme le 25 janvier »

Le lieutenant-colonel Daba Naon à Ouagadougou le 26 février 2022

En conférence de presse le samedi 26 février 2022, le lieutenant-colonel Daba Naon a répondu aux questions touchant au terrorisme et à l’insécurité dans plusieurs régions du Burkina Faso. La réponse de l’officier supérieur.

« Concernant la sécurité, est-ce que nous entendons le cri de cœur de Djibo ? Oui. Est-ce que nous savons ce qui se passe sur le territoire national ? Oui. Qu’est-ce que nous faisons ? Nous faisons beaucoup de choses. Mais vous n’êtes pas sans savoir ce que c’est que ce type de guerre qui nous ait imposée. L’avènement du MPSR le 24 janvier 2022 ne signe pas la fin de la fin du terrorisme le 25 janvier 2022. C’est un processus. Et c’est avec tout le monde. Et c’est en cela que les assises nationales constitueront le socle fondamental à partir duquel nous garantirons la victoire. Et nous pensons que le calendrier part d’un raisonnement assez précis. Nous avons consulté les composantes des forces vives, la hiérarchie des forces de défense et de sécurité, puisque nous avons besoin de tout le monde pour la lutte contre le terrorisme : les populations, les hommes en tenue, les hommes en civil, les femmes. Mais ceux qui mettent en œuvre directement (la sécurité) sur le terrain ont été consultés pour savoir à combien de temps ils évaluent la mission de lutte contre le terrorisme pour permettre un retour progressif des personnes déplacées. Ils nous ont dit qu’il faut environ de deux ans. Selon nous, deux ans n’est pas une durée figée. Deux ans requièrent un certain nombre de préalables. Nous ne débutons pas la lutte contre le terrorisme à partir du 24 janvier 2022. Nous sommes dans cette lutte depuis bien longtemps. Les acquis, nous allons les renforcer ; les lacunes et les gaps, nous allons les combler mais avec toutes les forces. Et quand nous aurons progressivement atteint une certaine montée en puissance, nous pourrons garantir que les pans de notre territoire qui sont occupés par l’adversaire seront donc réoccupés et reconquis afin de permettre aux populations déplacées de revenir sur leurs terres. Le chef de l’Etat lui-même vient du terrain. Il est reparti sur le terrain à plusieurs reprises depuis le 24 janvier. Nous avons fait un choix qui est celui de ne pas faire la guerre de communication seulement. Il y a du résultat sur le terrain. Il y a des efforts qui sont faits. Le but, c’est de partir souder et l’organisation des assises participent de cela. »

Propos recueillis par Aya Ouédraogo

 

Laisser un commentaire

shares