Lutte contre la corruption : Le REN-LAC récompense des jeunes ambassadeurs

Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a récompensé le samedi 27 mars 2021 les lauréats du Jeu concours de la Bande dessinée Kouka 2020 à Ouagadougou. 

Ymane Ouédraogo est la lauréate de la 14è édition du Jeu concours de la Bande dessinée Kouka 2020 organisée par le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC). Agée de 10 ans et élève en classe de CM2 dans la région du Nord du Burkina Faso, la lauréate a obtenu la note de 19/20, le plus forte moyenne du concours.

Dans la catégorie secondaire et post-primaire, Chérifatou Diaby Kassamba, élève en classe de 5è, au Centre-Ouest a été sacrée lauréate avec sa note de 16/20. Ces deux lauréates repartent chacune avec un prix d’une valeur de 170 000 francs CFA, un vélo, un sac, des cahiers, des dictionnaires, des cahiers et attestation.

La bande dessinée Kouka a abordé pour l’édition 2020 des questions liées au foncier au Burkina Faso avec en toile de fond des détournements de parcelles dans un exécutif local. Alors que le nombre de parcelles dégagé dépasse le nombre d’habitants réels de la localité, plusieurs résidants n’ont eu droit à aucune parcelle. Pendant ce temps, certains citoyens comme par miracle s’en tiraient avec des dizaines.

 

 

Le Réseau national de lutte anti-corruption a primé en tout 26 élèves du primaire et du secondaire sur les 1 119 candidats au jeu Concours de la bande dessinée Kouka 2020. Selon le secrétaire exécutif du Réseau, Sagado Nacanabo, ce concours consiste à contribuer de manière ludique à la sensibilisation des plus jeunes à la lutte contre la corruption.

Cette année, la participation à ce jeu concours a été relativement faible, à en croire les responsables du REN-LAC. “Cette baisse est liée à la crise sanitaire et sécuritaire. J’ai une pensée pour ces milliers d’enfants privés de scolarité”, note le patron du réseau de lutte contre la corruption. 307 000 élèves sont affectés par la crise sécuritaire, 2100 écoles fermées. “C’est une situation grave et inacceptable dans la mesure où l’éducation est un droit fondamental de l’homme. Le gouvernement doit œuvrer pour que chaque Burkinabè puisse jouir de ce droit”, interpelle Sagado Nacanabo.

Le président du jury du concours, l’inspecteur de l’enseignement secondaire, Yempani Lankoandé, a félicité les différents lauréats. Pour lui, “si les pratiques des enfants correspondent à leur niveau, c’est le Burkina Faso qui gagne”.

Le REN-LAC, initiateur de ce jeu concours, invite les différents lauréats à être dans leur milieu respectif de vie “de véritables ambassadeurs de la lutte contre la corruption”.

                                                                                                                                                                     Par Fatim Traoré

Laisser un commentaire

shares