Mali : La force française Barkhane et Takuba se retirent

Le président Emmanuel Macron en compagnie de quelques responsables diplomatiques et militaires. Photo : Atalayar

C’est confirmé. La France, ses partenaires européens et le Canada se retirent du Mali. L’annonce a été faite ce jeudi 17 février 2022 d’abord dans un communiqué conjoint dont les termes ont été précisés lors d’une conférence de presse tenue à l’Elysée par le Président français Emmanuel Macron en présence du Sénégalais Macky Sall, du Ghanéen Nana Akufo Addo et du président du Conseil de l’Europe, Charles Michel. « Les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies », signale le communiqué conjoint. C’est pourquoi les pays ont décidé « d’un retrait coordonné » du Mali. Ainsi donc la force française Barkhane et la force européenne Takuba quittent le Mali.

« Nous ne pouvons pas rester engager militairement aux côtés d’autorité de fait dont nous ne partageons ni la stratégie ni les objectifs cachés », a indiqué le président français. Cette décision fait suite à plusieurs incidents diplomatiques entre la France et le Mali dont les plus récents restent l’expulsion de l’ambassadeur de France au Mali suite à des propos jugés désobligeants du chef de la diplomatie française Jean Yves Le Drian et les sanctions infligées par l’Europe au Premier ministre malien Choguel Maïga et à d’autres responsables maliens.

Ce départ du Mali ne vaut pas pour tout le continent. Encore moins le Sahel. Les troupes françaises et européennes entendent y rester se redéployer ailleurs notamment au Niger et dans les pays du Golfe de Guinée en accord avec les responsables politiques.

Au Mali, au Burkina Faso et au Niger, des jeunes issus de plusieurs organisations de la société civile exigent le départ des troupes militaires étrangères du Sahel. Pour ces jeunes, la présence de ces militaires étrangers n’apporte pas grand-chose dans la lutte contre le terrorisme. Les plus sévères évoquent « un échec » de ses troupes en Afrique. Le président Macron « récuse » le terme « échec » employé par des Africains.  Il y a deux mois, des jeunes Burkinabè ont malmené et bloqué un convoi français pendant plusieurs jours à Kaya à 98 kilomètres au Nord du pays en signe de protestation contre la présence des militaires français.

Bendré

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