Ouverture du FILEP 2021 : Plus de 200 journalistes de 21 pays réunis à Ouagadougou
Le Festival international de la liberté d’expression et de la presse (FILEP) s’est ouvert le mercredi 10 novembre 2021 à Ouagadougou. Ce rendez-vous panafricain du journalisme se tient sous le thème : « Au carrefour des crises sécuritaire, sanitaire, politique et des mutations technologiques, construisons des médias résilients au service des citoyens africains ».
21 pays du monde participent au 9ème Festival international de la liberté d’expression et de la presse (FILEP). Venus du Mali, du Niger, de la Guinée, de la Guinée Bissau, de la Mauritanie, du Benin, du Togo, de la Cote d’ivoire, du Ghana, de la France, du Danemark, des Etats-Unis d’Amérique, du Portugal, etc. ces professionnels des médias doivent réfléchir sur l’avenir des médias dans un contexte de crises sécuritaire et sanitaire et surtout dans un contexte de transformations technologiques.
Plus de 200 hommes et femmes de média prennent part à ce festival. Le président du Comité d’organisation, Siriki Dramé s’est félicité de la tenue du FILEP malgré les difficultés financières. « Ce FILEP se tient dans un contexte où l’exercice du métier est devenu périlleux. Nous évoluons dans une Afrique où les crises politiques et institutionnelles remettent en cause les acquis démocratiques chèrement conquis par les peuples organisés. Des journalistes à travers l’Afrique continuent de travailler dans la peur, menacés par des despotes déguisés en démocrates. Nous tenons le FILEP 2021 dans un contexte où les tenants du pouvoir économique entendent définir les contenus médiatiques à la place des professionnels », dénonce le président du comité d’organisation du de cette 9ème édition du FILEP.
Pour Sidiki Dramé, les journalistes africains continuent de faire face à d’individus rapaces qui les trainent en longueur de journée devant les tribunaux et jetés en prison juste pour avoir dénoncé la mal gouvernance dont souffre la plupart des pays africains. Il appelle les journalistes africains à être solidaires, soudés et à aller dans la même direction. « Si nous sommes solidaires et soudés, nous pourrons étrangler les fossoyeurs de la liberté d’expression et de presse sur le continent », interpelle-t-il. Le comité national d’organisation a remercié l’actuel président du Faso, Roch Kaboré pour son soutien au FILEP depuis 2007. Il a eu une pensée pour les devanciers comme Justin Coulibaly, Jean Claude Méda, Cheriff
Sy, Halidou Ouédraogo pour leur apport considérable à la construction de cette messe du journalisme en Afrique.
Le député Dramane Nignan a représenté le président Alassane Bala Sakandé à la cérémonie d’ouverture du FILEP. Il a félicité le Centre national de presse Norbert Zongo pour sa constance dans l’organisation de ce festival. Et se dit fier d’avoir contribué à la tenue de ce festival. Cette activité, soutient le représentant du parrain, est une invite à une halte pour rechercher des pistes d’actes fortes pour le renouveau médiatique en Afrique. L’Assemblée nationale promet d’être attentive aux recommandations qui seront issues de ces travaux. Cette année, une foire est organisée en marge du FILEP. Plusieurs produits et mets locaux sont exposés sur le site du FESPACO à Ouagadougou. Une dizaine de lauréats du Prix africain du journalisme d’investigation Norbert Zongo et le Prix Marie Soleil de la meilleure journaliste du Burkina Faso seront décernés.
Fatim Traoré
