« Roch Kaboré sera en résidence avec une sécurité adaptée », Lionel Bilgo
Ces dernières semaines, plusieurs voix ont demandé la libération de l’ancien président Roch Kaboré détenu par des militaires depuis le 24 janvier 2022. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a embouché le 25 mars dernier la même trompette sommant l’exécutif burkinabè de libérer le président déchu.
Selon le porte-parole du gouvernement burkinabè, Lionel Bilgo, des concertations sont en cours au Burkina Faso avec des personnalités et des notabilités pour trouver une résidence consensuelle pour l’ancien président du Faso, Roch Kaboré. « Du fait de toutes les grandes responsabilités qu’il a occupées, il est tout à fait normal qu’on lui accorde une attention particulière et une sécurité adaptée », a indiqué le gouvernement le jeudi 31 mars 2022 à Ouagadougou.
D’après Lionel Bilgo, l’ex-chef d’Etat burkinabè a deux résidences à Ouagadougou et pourrait occuper l’une de son choix « lorsqu’une solution de résidence sera arrêtée. » La résidence choisie sera dotée d’un dispositif sécuritaire au regard du rang de l’ancien président et de la situation sécuritaire du pays, précise le gouvernement. Dans tous les cas, « Roch Kaboré sera en résidence avec une sécurité adaptée pour le rang qu’il occupe, pour les titres qu’il a eus à occuper. Ce qui est normal », précise le porte-parole du gouvernement.
Le 23 mars 2022, Le parti de l’ancien président, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) avait animé une conférence de presse où il a dénoncé la situation de leur camarade. Selon le président de ce parti, Alassane Bala Sakandé, Roch Kaboré a été plusieurs fois déplacés, n’a pas droit à son téléphone ; le nombre et le temps de visite de ses proches ont été réduits.
Pour le gouvernement, les gens font dans la surenchère car la plupart de ceux qui parlent n’ont pas accès à l’ancien locataire du palais présidentiel. Pour Lionel Bilgo, le président déchu continue de recevoir des personnalités et des notabilités. Plusieurs personnes ont pu le rencontrer. Il cite la visite de la délégation de la CEDEAO chez l’élu renversé. Cette mission avait confirmé dans un communiqué que l’intégrité physique et psychique de Roch Kaboré est respectée. « Les membres de la délégation de la CEDEAO ont bien confirmé que l’ancien président était dans de bonnes dispositions en terme d’intégrité physique, psychique et morale. Le devoir du gouvernement, c’est d’assurer au président Roch Marc Christian Kaboré une sécurité pleine et entière », rassure, le ministre et porte-parole du gouvernement du Burkina Faso.
Dans des quartiers de Ouagadougou, plusieurs écriteaux exigeant la libération de Roch Kaboré sont perceptibles. Surtout dans le quartier Ouaga 2000 où il est détenu.
Aya Ouédraogo