Insécurité : le CISC dénonce la « prise en otage » de populations civiles
Insécurité : le CISC dénonce la « prise en otage » de populations civiles
A travers une déclaration rendue publique le 27 mai, le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) révèle une situation d’enlèvements et d’assassinats dirigée par divers groupes armés contre des populations civiles. Pour la cessation de cette situation, le CISC formule des recommandations à l’attention de plusieurs catégories d’acteurs.
Selon le CISC des populations civiles sont prises en otage, d’une part par des terroristes islamistes et d’autre part par des terroristes VDP (Volontaires pour la défense de la Patrie) et kogléweogos dans le Nord du Burkina Faso. Cette situation se caractérise par « plusieurs cas d’assassinats, enlèvements et disparitions forcées des populations civiles ».
Les cas illustratifs de cet état de fait, le CISC en donne : « A partir du 15 mai 2021, et en moins d’une semaine, les terroristes islamistes ont assassinés froidement plus d’une vingtaine de personnes de la population civile de plusieurs villages dont Palseké, Firka…Encore en moins d’une semaine, les terroristes ont déguerpi au moins 5 villages qu’ils estiment comme étant sur leurs couloirs.
Le 17 mai 2021, la Route nationale RN3 a été bloquée pendant quelques heures par les terroristes pour faciliter le passage d’une grande caravane de plusieurs centaines de terroristes véhiculés, motorisés et très armés ; plongeant ainsi les populations dans une grande psychose. » Puis, « le 24 mai 2021, à 23h, 6 hommes du site de déplacés IRA aménagé par l’administration, ont été enlevés encore par des VDP et apparentés kogleweogos. Ces criminels ont été reconnus par les victimes comme venant de Koumbri situé à 35 km de Ouahigouya. »
Pour que cette situation de violations inacceptables de droits humains cesse, le CISC recommande que l’Etat assume « toutes ses responsabilités » en matière de protection de ses citoyens, en faisant en sorte que toutes les forces de défense et de sécurité (FDS) républicains et sincères à s’insurgent contre les crimes commis par les milices et les islamistes, mais aussi en sécurisant davantage les sites de placés internes.
De plus, le CISC demande « instamment le désarmement des civils armés ( …), notamment des Koglweogo mais aussi des VDP criminels », et invite « les différentes juridictions, toutes les organisations de défense de droits humains, les démocrates et les magistrats sincères à suivre la situation de près en collectant toutes les informations afin de pouvoir traduire tous les responsables de ces crimes et leurs commanditaires devant les juridictions compétentes ».
Elie Paré