Coronavirus et enseignement supérieur : l’expérience de notre reporter en stage à Bruxelles

Comment expliquer que les chefs d’Etats africains ne se soient pas encore réunis (par visioconférence) en sommet extraordinaire pour explorer les pistes africaines face à ce virus qui menace la stabilité mondiale?

Comment poursuivre son stage en temps de confinement ? C’est l’expérience qu’un de nos reporters tente de vivre depuis quelques jours maintenant à Bruxelles. Allé pour un stage de perfectionnement à l’Institut des Hautes Etudes des communications sociales (IHECS) de Bruxelles, le confinement total dans lequel se trouve la Belgique depuis le 18 mars dernier à cause du Covid-19 a changé les choses. Feedwende Sawadogo nous explique qu’au contraire de nos Etats qui couraient déjà pour normaliser les années académiques avant même cette pandémie, en Belgique, l’enseignement supérieur s’est déjà adapté au coronavirus.

“Impossible de se retrouver physiquement dans les studios d’écoles et autres amphithéâtres de l’institut. Faut-il alors mettre fin au séjour professionnel et rentrer au pays ? La question a été évoquée à plusieurs reprises. Mais c’était sans compter sur les moyens technologiques. En effet, dès l’annonce du confinement total, toutes les université et écoles supérieures ont basculé dans les cours à distance. Comme si de rient n’était, ou presque.

Ainsi, à l’heure habituel du cours, enseignants et étudiants se retrouvent sur une plateforme qui existait bien avant la crise pour poursuivre les enseignements. Contrairement donc au Burkina Faso où les cours sont suspendus, ici, ils se poursuivent mais à distance. L’année académique suit donc son cours normal même si ce n’est plus en présentiel pour ce qui est de l’enseignement supérieur. Si le confinement devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année comme on le craint, cela ne va pas chambouler le calendrier. Aucun retard donc ne sera accusé à cause du Coronavirus. Grâce à la technologie.

Mon stage dans cet institut se fait principalement en ateliers pratiques. Ce 24 mars, nous avons ainsi entamé un atelier sur le long format (reportage et enquête) qui devrait nous conduire jusqu’à la mi-mai. Comment réaliser un reportage où une enquête sous confinement ? La solution trouvée est que tous les étudiants travaillent désormais sur une même thématique : le coronavirus. Chacun abordera la question sous un angle particulier. Les interviews et les rencontres qui devaient se faire physiquement se feront par les moyens qu’offre la technologie.

Finalement, poursuivre un stage en étant confiné n’est peut-être pas la meilleure expérience à vivre. Toutefois, le constat est que les pays qui sont en avance sur le plan technologique n’accuseront pas un retard en ce qui concerne l’enseignement supérieur”.

Bendré

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