A 56 ans, Odile Zongo capitalise 16 ans d’expérience en secrétariat

Elle a 56 ans. Chaleureusement appelée ‘’Tantie’’ par ses collègues, Odile Zongo est secrétaire à l’ONG Réseau Accès aux médicaments essentiels (RAME).  En effet, Mme ZOngo a d’abord travaillé à Médecins sans frontières avant d’intégrer le RAME en 2003. « Une fois j’ai amené une de mes sœurs en consultation. J’ai rencontré des femmes qui parlaient d’une ONG qui lutte pour que les personnes vivant avec le VIH aient accès aux médicaments essentiels.  Et c’est ainsi que j’ai commencé à fréquenter cette ONG », a-t-elle expliqué. Ainsi, à sa descente de son travail, Odile Zongo passait le reste de son temps au Rame. « Si je descendais du travail à 18h, je rentrais me changer et je repartais là-bas pour y rester jusqu’à 22H. Je suivais les activités, je participais aux réunions et je les aidais à saisir les dossiers. C’est ainsi que je suis devenue membre actif du RAME dans les années 2001-2002 », a-t-elle renseigné. Entre temps, le RAME avait besoin d’une personne permanente et ‘’j’ai démissionné de Médecins sans frontières pour y rester’’. Ce fut un grand sacrifice car à entendre Mme ZOngo, ‘’quand je venais au RAME, je n’avais pas de salaire’’. Mais l’amour pour ce métier l’a amené à se sacrifier et aujourd’hui, ce sacrifice a porté ses fruits.  « Moi j’avais la vision que le RAME allait évoluer. Et je n’ai pas eu tort de rester », a-t-elle indiqué. Pour elle, il faut toujours être patient dans tout ce qu’on veut entreprendre et se battre pour atteindre ses objectifs. Une femme ne doit pas s’asseoir et compter uniquement sur un homme selon tantie Zongo, qui vit seule après son divorce en 1992. « Je suis homme et femme en même temps. Jusque-là, je paye la scolarité de mes petits fils parce que mon fils a perdu son emploi », a-t-elle dit.  Pour réussir aussi son parcours professionnel, Odile Zongo recommande aux femmes de laisser leurs problèmes à la maison et ne pas les ramener au bureau. En plus de cela, elle a soutenu qu’il n’y a pas d’âge pour apprendre. La preuve, malgré son âge, Mme Zongo accueille bien les critiques. « J’ai toujours dit à mes collègues, même s’ils sont plus jeunes, de me recadrer si je ne fais pas bien mon travail. Il ne faut pas qu’ils se disent que je suis leur tante, maman et me laisser faire des erreurs. Cela ne fait pas avancer le travail. Non, si je fais quelque chose qui ne va pas, qu’ils me le disent pour que je reprenne car c’est pour la bonne marche de la structure. Maintenant, le soir à la porte, je prends mon âge je porte sur moi et s’ils me croient en ville, je deviens tantie », recommande-t-elle à ses collègues.

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