Burkina Faso : Attention, visibilité réduite, il faut garder la tête froide

75 francs CFA sur chaque litre du super 91 et du gasoil. Voici la première victoire du terrorisme au Burkina Faso. Pendant ce temps, un centre de lutte antiterrorisme ouvre à Jacqueville en Côte d’Ivoire et le G5 Sahel quant à lui essaie de naître par césarienne, avec des complications difficilement insurmontable. Les finances ne suivent pas et le pronostic vital de ce projet semble malheureusement engagé! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le terrorisme s’est définitivement invité dans le quotidien des Burkinabè. Il prend un nouveau visage.

75 francs CFA sur chaque litre du super 91 et du gasoil. Voici la première victoire du terrorisme au Burkina Faso. Pendant ce temps, un centre de lutte antiterrorisme ouvre à Jacqueville en Côte d’Ivoire et le G5 Sahel quant à lui essaie de naître par césarienne, avec des complications difficilement insurmontable.  Les finances ne suivent pas et le pronostic vital de ce projet semble malheureusement engagé! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le terrorisme s’est définitivement invité dans le quotidien des Burkinabè. Il prend un nouveau visage.

 

L’Afrique avait déjà de nombreux défis à relever avant l’avènement de cette guerre asymétrique. Le Burkina Faso encore plus. Ce pays a ainsi trouvé un nouveau combat de plus à mener.  Un combat de trop en plus de celui qu’il menait déjà difficilement dans le domaine de la pauvreté, la santé, l’éducation et l’agriculture. Le terrorisme  étant la destruction des espaces économiques et militaires, notre pays en subit déjà les affres, de façon ostensible. La preuve en a été donnée une fois de plus avec l’augmentation la semaine dernière du prix des hydrocarbures pour dit-on soutenir l’effort de guerre. C’est une première initiative dans le genre au Burkina Faso depuis le début des attaques début 2016. Est-ce un aveu d’impuissance face à la récurrence des attaques et au durcissement des règles d’engagement ?

La communication gouvernementale aurait dû trouver la parade. Reformuler les choses autrement. Laisser entendre que L’État burkinabè n’est pas à même de trouver une solution idoine, laisse comprendre que les actions terroristes ou armées font mal. La faiblesse d’un État doit demeurer inconnue. Ses engagements futurs stratégiques secrets. Oui, ces attaques armées coûtent cher au Burkina, elle isole le pays et désorganise tout son dispositif sécuritaire. Ces attaques ont une origine, sont localisées, ont une cause.

Il est donc temps de penser autrement la lutte contre ces groupuscules armés. Le Burkina Faso doit établir urgemment une coordination avec le Mali, le Niger, la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Togo. Il doit prendre en main sa sécurité en initiant un état-major intégré avec les moyens de bords  et agir vigoureusement. Comme l’ont fait le Tchad et le Nigeria. La menace est très localisée, il faut la traiter avec les moyens de bord et l’expertise locale.
Attendre le G 5 Sahel c’est attendre un grand frère qui a du mal à se lever et dont la vocation prioritaire est le Mali et le grand Sahara.  Par ces temps qui tanguent, il faut garder la tête froide.

 

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